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Présidentielle française - En tête des sondages, Sarkozy conserve une avance de quelques points sur Royal Le sprint final est lancé avec le début de la campagne officielle

La course à la présidence en France est entrée hier dans son dernier sprint avec le début de la campagne officielle, durant laquelle le favori dans les sondages Nicolas Sarkozy (droite) va chercher à conserver son avance sur trois autres prétendants au duel final. À 13 jours du premier tour, cette nouvelle phase s’est ouverte dans un contexte inédit pour l’élection centrale de la vie politique française : 42 % des électeurs, soit quelque 18 millions de personnes, ne sont pas sûrs du bulletin qu’ils glisseront dans l’urne le 22 avril, selon un sondage publié dimanche. Si Nicolas Sarkozy semble quasi certain de participer au second tour le 6 mai, la socialiste Ségolène Royal doit se battre pour conserver la deuxième position face à la remontée du centriste François Bayrou et la menace du leader d’extrême droite Jean-Marie Le Pen. Dorénavant, radios et télévisions doivent respecter l’une des réglementations les plus strictes d’Europe, qui impose une égalité parfaite du temps de parole et d’antenne des douze candidats, à des horaires comparables. Hier a aussi commencé la diffusion, sur les chaînes publiques, des spots télévisés produits par les candidats. Soit, pour chacun d’entre eux, 45 minutes de temps de parole fragmentées en clips de une à 5 minutes et demie. C’est l’altermondialiste José Bové qui, par tirage au sort, a ouvert le bal... à 6h25 du matin. L’ouverture de la campagne officielle se traduit également par l’apparition des affiches des candidats sur les panneaux officiels installés devant les 85 000 bureaux de vote du pays. Le résultat final est loin d’être écrit, mais les Français ont déjà leur idée sur le nom du gagnant, qu’ils s’apprêtent ou non à voter pour lui : 59 % pronostiquent une victoire de M. Sarkozy, contre 18 % de Mme Royal. Ils ne sont que 8 % à parier sur M. Bayrou et 1 % sur M. Le Pen, selon une enquête publiée hier. En tête de tous les sondages pour le premier tour depuis plus de deux mois (entre 26 et 32 %), Nicolas Sarkozy conserve une avance de quelques points sur Ségolène Royal malgré les nombreuses polémiques qu’il suscite. Après avoir provoqué un tollé en prônant un « ministère de l’Immigration et de l’identité nationale », il a déclenché des protestations de scientifiques et de l’Église catholique en se disant « incliné » à penser « qu’on naît pédophile » et en évoquant une « fragilité » génétique des jeunes qui se suicident. À nouveau en baisse dans les sondages (22 à 26 %), Ségolène Royal va, pour sa part, multiplier déplacements et meetings dans la dernière ligne droite pour prouver sa pugnacité et tenter de faire taire les critiques sur les « flottements » de sa campagne. Quant à M. Le Pen, persuadé qu’il peut, comme en 2002, accéder au second tour et que les sondages minimisent son score (12 à 16 %), il cherche à se distinguer de M. Sarkozy qui lui dispute son électorat. Adepte de la provocation, il a qualifié dimanche M. Sarkozy, fils d’un immigré hongrois, de « candidat qui vient de l’immigration », se présentant à l’inverse comme « un candidat du terroir ». Tous gardent en tête que les jeux ne sont pas faits, les yeux rivés comme tout le pays sur des enquêtes d’opinion plus nombreuses mais plus difficiles que jamais à interpréter. « Les courbes des sondages enregistrent des oscillations inédites qui défient toutes les lois de la science politique », soulignait hier le journal Libération, selon lequel plus les Français « se passionnent pour les débats, moins ils sont sûrs de leur choix ».
La course à la présidence en France est entrée hier dans son dernier sprint avec le début de la campagne officielle, durant laquelle le favori dans les sondages Nicolas Sarkozy (droite) va chercher à conserver son avance sur trois autres prétendants au duel final.
À 13 jours du premier tour, cette nouvelle phase s’est ouverte dans un contexte inédit pour l’élection centrale de la...