Rechercher
Rechercher

Actualités

Appel à un débat mondial sur le meilleur moyen de protéger les populations contre les maladies émergentes et épidémiques La sécurité sanitaire, une responsabilité collective, affirme l’OMS RUBRIQUE RÉALISÉE PAR NADA MERHI

Alors que le danger de pandémie de grippe aviaire n’a pu être enrayé, c’est une action de sensibilisation aux enjeux de la sécurité au niveau de la santé publique internationale qu’a entrepris l’Organisation mondiale de la santé auprès de la communauté internationale pour marquer la Journée mondiale de la santé, placée cette année sous le thème : « Investir dans la santé, bâtir un avenir plus sûr ». «Les menaces liées aux maladies émergentes et potentiellement épidémiques, aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles affectent tous les pays», a souligné l’OMS dans un document de fond qui aborde plusieurs questions importantes en matière de sécurité sanitaire internationale, dans le but de provoquer un débat mondial visant à trouver la «meilleure manière de protéger les populations contre les menaces qui pèsent sur leur santé». Affirmant que «la sécurité sanitaire est une responsabilité collective», l’OMS, qui publiera son rapport annuel sur la santé au monde dans les prochains mois, note que le règlement sanitaire mondial a été révisé afin que les différents gouvernements puissent déclarer à l’organisation onusienne l’apparition de nouvelles maladies potentiellement dangereuses au niveau mondial. Le nouveau règlement, qui entrera en vigueur le 15 juin prochain, «contribuera à créer et à renforcer des mécanismes efficaces d’alerte et d’action en cas d’épidémie aux niveaux national et international». Jusqu’à présent, l’obligation de déclaration auprès de l’OMS était limitée à trois maladies infectieuses: le choléra, la peste et la fièvre jaune. Aucune liste précise n’est définie dans le cadre du nouveau règlement. «Il faut s’assurer que tous les pays ont les outils nécessaires pour faire face aux menaces sanitaires en ayant des systèmes de santé solides», insiste l’OMS. «Les menaces pour la santé ne connaissent pas de frontières, remarque pour sa part le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. À l’heure où le commerce et les voyages se mondialisent à grande échelle, des maladies anciennes ou nouvelles peuvent franchir les frontières nationales et menacer notre sécurité collective. Nous ne pourrons contenir cette menace que par une intense collaboration entre les pays développés et les pays en développement, ainsi que par un échange accru d’informations et par le renforcement des systèmes de santé publique et de la surveillance.» Remarquant que le VIH/sida est un exemple puissant sur l’interdépendance existant entre la santé et la sécurité, le Dr Chan note dans son message prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de la santé que «le VIH/sida menace la stabilité de régions et de nations entières». «Contrairement à d’autres maladies, le sida s’en prend aux membres les plus productifs de la société, poursuit-elle. Même si l’on s’efforce activement de trouver un vaccin et d’élargir l’accès à des soins abordables, un important travail reste à faire.» «Les menaces pesant sur la sécurité sanitaire sont nombreuses et variées, ajoute le Dr Chan. Elles incluent les chocs soudains causés à la santé et à l’économie par les maladies émergentes, les urgences humanitaires, les effets des changements climatiques ou de la dégradation de l’environnement, le bioterrorisme et d’autres risques sanitaires aigus. Nous devons collaborer pour faire face à leurs effets sur la santé publique pour être prêts à affronter efficacement ces menaces lorsqu’elles se concrétisent.» Compte tenu de la complexité de ces défis pour la santé et la sécurité, ainsi que des réponses qui s’imposent, le Dr Chan appelle à une collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le monde des affaires. «Chaque pays doit également investir dans la santé et accroître sa capacité de conjurer les menaces présentes ou futures en renforçant son propre système de santé publique», insiste-t-elle. Cela passe souvent par des investissements considérables dans la surveillance et la prévention des maladies ainsi que dans l’éducation.
Alors que le danger de pandémie de grippe aviaire n’a pu être enrayé, c’est une action de sensibilisation aux enjeux de la sécurité au niveau de la santé publique internationale qu’a entrepris l’Organisation mondiale de la santé auprès de la communauté internationale pour marquer la Journée mondiale de la santé, placée cette année sous le thème : « Investir dans la santé,...