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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Marie toréador «Fin 2003, Marie intègre l’école taurine de Nîmes. Puis, elle tue son premier taureau» (Voir L’Orient-Le Jour du vendredi 30 mars 2007). La lecture de cet article me donne la nausée. Marie ayant aujourd’hui 19 ans, en 2003 elle avait environ 15 ans lorsqu’elle a tué un taureau de moins de 4 ans pour rien, pour le plaisir, pour prouver qu’elle pouvait le faire. Mais auparavant, Marie s’était fait la main sur des taurillons de moins de 2 ans. C’est le passage obligé de tous les apprentis matadors (de matar : tuer en espagnol). Ces jeunes animaux ont sans doute hurlé de douleur comme ceux que j’ai vus il y a quelques années dans une vidéo qui essayaient désespérément d’échapper à leurs tortionnaires. La main de Marie a-t-elle tremblé un peu ? Le 6 avril, Marie passera son alternative, c’est-à-dire qu’elle deviendra une tueuse confirmée. Elle pourra avec l’aide de toute une équipe de «peones» charcuter jusqu’à la mort un bovin comme celui que lui ont offert ses parents pour ses 18 ans. Bovin probablement affaibli par diverses «préparations», comme l’«afeitado» (sciage et éventuellement remodelage des cornes, par exemple). Quand cet animal sortira du sombre toril, aveuglé par la lumière, dans un univers inconnu pour lui, avec Marie, divers professionnels aguerris l’attendront, armes à la main. Si Marie réussit à séduire le public, on lui offrira les macabres et sanguinolents trophées habituels : une oreille, deux oreilles, ou la queue de l’animal, ou les trois. «Un taureau qu’on aime et qu’on respecte», déclare Marie. Il y a des amours effrayantes. On imagine la vie de Marie, jeune fille timide, probablement solitaire, si elle avait eu des parents différents. Parents qui lui ont offert la violence à travers la mort d’un animal. Pauvre Marie. Yvonne LANDRIN Montipouret - FRANCE Le plaisir des yeux et du cœur Quelle belle surprise j’ai eu en voyant le spectacle Stationnement alterné au théâtre Monnot ! J’ai été éblouie par des artistes qui ont été entraînés par Michèle Malek qui, depuis dix bonnes années, possède un atelier de théâtre intitulé « Très-tôt-théâtre » et qui est passé maître dans la profession. Nous pouvons conclure que ce ne sont pas des amateurs, mais bien des acteurs en bonne et due forme. Ces derniers ont su durant deux heures pleines subjuguer un public venu nombreux les applaudir. Nous attendrons avec impatience les spectacles à venir. Bravo à Michèle, à ses comédiens ! Puissent-ils aller de l’avant avec cette spontanéité et ce réel plaisir des yeux et du cœur ! Michèle BAHSALI DOUMET À propos de l’interview de Michel Aoun Je tiens particulièrement à vous remercier pour l’interview de Michel Aoun parue dans votre journal le 2 avril 2007. Elle a permis une fois de plus de souligner ses incohérences. L’entendre dire par exemple « qu’une tente au centre-ville ne fait pas fuir les touristes. Ce sont les dettes, la corruption, les taux d’intérêt horrifiques qui font fuir les gens » dénote une forte méconnaissance des réalités libanaises. À ce qu’on sache, en juin 2006, malgré « la dette, la corruption et les taux d’intérêt horrifiques », tous les chiffres concordaient quand même pour annoncer plus d’un million et demi de touristes. S’il est tellement sûr de ce qu’il avance et à supposer qu’il en a le pouvoir, qu’il décide donc de lever les tentes et on pourra à ce moment juger de leur impact réel sur l’activité touristique. S’il s’avère qu’elles n’en ont pas, il pourra alors les installer à nouveau aussi longtemps qu’il le désire. Quant aux taux d’intérêt, il est temps que le général réalise qu’on est sorti de l’époque de la tutelle syrienne et que les taux d’intérêt n’ont plus rien d’«horrifiques» puisqu’ils sont désormais alignés aux taux internationaux depuis plus de deux ans maintenant. Quand il dénonce ensuite ces « milices qui se développent un peu partout dans le giron du gouvernement », il ferait mieux de pointer le doigt également sur ses alliés, dont l’arsenal est de loin plus développé. Comment ne pas penser à cette phrase du Christ, en cette période pascale, qui rappelle qu’avant de retirer la paille qui est dans l’œil de notre voisin, il faut retirer la poutre qui est dans notre propre œil (Matthieu 7.3-5). Citons enfin cette affirmation concernant la majorité dont il dénonce le « coup d’État entamé depuis la démission des ministres chiites ». Que le général nous explique seulement comment un gouvernement au pouvoir peut-il entamer un coup d’État (contre lui-même) avec la démission d’une partie de ses membres. Jean DAGHER Paris NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.

Marie toréador

«Fin 2003, Marie intègre l’école taurine de Nîmes. Puis, elle tue son premier taureau» (Voir L’Orient-Le Jour du vendredi 30 mars 2007). La lecture de cet article me donne la nausée.
Marie ayant aujourd’hui 19 ans, en 2003 elle avait environ 15 ans lorsqu’elle a tué un taureau de moins de 4 ans pour rien, pour le plaisir, pour prouver qu’elle...