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Correspondance - Le président américain veut écrire ses Mémoires sous la forme d’une bande dessinée Quand Bush se met en boîte et Karl Rove joue les rappeurs

WASHINGTON - Irène MOSALLI «Dites-nous Monsieur le Président, comment les choses ont-elles évolué depuis l’an dernier où vous aviez pris part à cette même soirée ? » Et l’actuel président des États-Unis, George W. Bush, de répondre : « Oh plutôt bien ! Dans les sondages, j’avais une approbation de 30 % alors que mon vice-président (Dick Cheney) avait tiré sur son compagnon de chasse ! »… Cette scène s’est déroulée, il y a deux jours, lors d’un gala donné par l’Association des journalistes de radio et de télévision et au cours duquel il est d’usage que le chef de l’État se mette lui-même en boîte. La 63e édition de cette manifestation était marquée par un George W. Bush très à l’aise et plein d’humour. Parti sur sa lancée, il a notamment parlé de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui partageait avec lui la table d’honneur : « On dit qu’elle est autoritaire, têtue, et qu’il ne faut surtout pas marcher sur ses plates-bandes. » Et d’ajouter : « Hé, je m’entends bien avec ma mère ! »... Quant à ses projets postprésidentiels, il pense suivre le sillage du président Clinton et rédiger lui aussi ses Mémoires. « Je pense, a-t-il précisé, à quelque chose de drôle et de créatif, peut-être une bande dessinée... » Concernant sa relation avec la presse : « Elle est toujours plus difficile durant le second mandat. Au point qu’il m’arrive de téléphoner à Helen Thomas (doyenne des journalistes de la Maison-Blanche, devenue sa pire ennemie) pour entendre une voix amie ! » Il continue : « À propos, je me demande si le sénateur Barack Obama (candidat démocrate à la présidentielle) est dans la salle. J’ai entendu dire qu’il n’assisterait pas à la soirée de l’Association des journalistes de radio et de télévision : il trouve qu’il n’y a pas suffisamment de médias ! » Mais le jeu ne s’est pas arrêté là. La grande surprise est venue du côté de celui qu’on appelle le « cerveau » de George W. Bush, le très sérieux Karl Rove (56 ans). Le conseiller du président n’a pas hésité à monter sur le podium, à l’invitation de deux comédiens d’une série télévisée des plus populaires Whose line is it anyway. On lui demande « Quel est votre nom ? » Il répond tout de go « Patrick Fitzgerald ! » C’est le nom du procureur qui le soupçonne d’avoir grillé un agent de la CIA, Valerie Plame. Trêve de plaisanterie, rétorquent les comédiens : « Votre nom devient MC Rove, notre rappeur vedette. » Et tout d’un coup, on voit ce grand nom de l’Administration, ce monsieur de bonne compagnie s’éclater en se lançant, avec ces nouveaux compagnons dans une danse effrénée, hurlant de temps en temps « I am MC Rove ». Quand les comédiens ont demandé au président Bush de leur dire quel surnom on donne à Karl Rove à la Maison-Blanche, il est resté silencieux. Dans l’intimité, on appelle Karl Rove « Turd Blossom », référence à une fleur qui pousse au Texas dans le fumier des vaches...

WASHINGTON - Irène MOSALLI

«Dites-nous Monsieur le Président, comment les choses ont-elles évolué depuis l’an dernier où vous aviez pris part à cette même soirée ? » Et l’actuel président des États-Unis, George W. Bush, de répondre : « Oh plutôt bien ! Dans les sondages, j’avais une approbation de 30 % alors que mon vice-président (Dick Cheney) avait tiré...