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Zimbabwe - 35 arrestations en 2 jours Mugabe au sommet de la SADC sur fond de répression de l’opposition

Le président zimbabwéen Robert Mugabe est arrivé hier à Dar es-Salam, où se tient jusqu’aujourd’hui un sommet des dirigeants d’Afrique australe consacré à la crise au Zimbabwe, alors que la police a perquisitionné à Harare le siège du principal parti d’opposition. Hier soir, cette réunion extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), prévue au niveau des chefs d’État sur deux jours, n’avait toujours pas commencé en séance plénière, a constaté un journaliste de l’AFP. Les trois pays (Angola, Tanzanie, Namibie) chargés par la SADC des contacts avec le Zimbabwe devaient au préalable « se réunir dans la soirée pour discuter des derniers développements (au Zimbabwe) avant de briefer les présidents », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère tanzanien des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat. Huit dirigeants d’Afrique australe, dont le président zimbabwéen et son homologue de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, sont arrivés hier à Dar es-Salam, capitale économique de la Tanzanie. Au moins un neuvième, le Sud-Africain Thabo Mbeki, était attendu dans la soirée. La pression sur les participants au sommet sera d’autant plus forte que la police a perquisitionné hier à Harare le siège du principal parti zimbabwéen d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai. Les forces de sécurité ont affirmé avoir arrêté dix militants du MDC, mais pas M. Tsvangirai, alors que le MDC avait assuré plus tôt dans la journée que son leader avait été interpellé. À l’issue de la perquisition, un photographe de l’AFP a vu l’opposant quitter libre les locaux de son parti. Le 11 mars, la police avait déjà interpellé des dizaines de militants, dont M. Tsvangirai, lors de la répression violente d’un rassemblement interdit, et les avait ensuite frappés. Si les Occidentaux avaient sévèrement condamné M. Mugabe pour la répression menée le 11 mars, les pays de la SADC se sont montrés très réservés, bien qu’ils aient le plus à perdre de l’effondrement de ce pays voisin. Outre la crise politique que traverse le Zimbabwe, ce pays s’enfonce depuis plus de six ans dans une récession économique sans précédent, avec une inflation record (1 730 % en février sur l’année écoulée), plus de 80 % de chômage et des pénuries de produits de première nécessité, de carburant et de devises étrangères. Lors du sommet de la SADC, les dirigeants devraient prendre une position commune sur le Zimbabwe. Selon l’ancien ministre zimbabwéen de l’Information, Jonathan Moyo, ils vont demander à M. Mugabe, héros de l’indépendance au pouvoir depuis 1980, de se retirer à la fin de son mandat en 2008. « J’ai participé à plusieurs sommets de la SADC, et je sais que derrière les portes closes, les chefs d’État sont brutalement francs », a expliqué M. Moyo au journal britannique The Guardian dans son édition d’hier.

Le président zimbabwéen Robert Mugabe est arrivé hier à Dar es-Salam, où se tient jusqu’aujourd’hui un sommet des dirigeants d’Afrique australe consacré à la crise au Zimbabwe, alors que la police a perquisitionné à Harare le siège du principal parti d’opposition.

Hier soir, cette réunion extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe...