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CORRESPONDANCE - Le Centre Kennedy en contrepoint de la floraison des cerisiers japonais Un robot-trompettiste sonne le rappel d’un festival des arts du pays du Soleil-Levant

WASHINGTON, d’Irène MOSALLI Autres temps, autres mœurs. Aujourd’hui, pour annoncer un événement important, on continue à sonner les trompettes, mais ceux qui les soufflent ne sont pas en habits chamarrés et n’ont pas les joues gonflées. Ils sont faits de métal et d’un savant entrelacement de réseaux électroniques. Ainsi, c’est un robot-trompettiste qui a ouvert la conférence de presse destinée à annoncer le Festival du Japon programmé par le Centre Kennedy pour 2007-2008. Cet humanoïde a interprété l’un des grands succès de Louis Armstrong, It’s a Wonderful World. «Ce musicien (œuvre de la firme automobile Toyota) va presque nous voler la vedette! a dit en plaisantant Michael Kaiser, le directeur du Centre Kennedy, alors que nous avons mis quatre ans à préparer ce festival.» À noter que le Centre Kennedy prévoit chaque année des manifestations venues en droite ligne du pays du Soleil-Levant à l’époque de la floraison des cerisiers japonais, plantés là depuis 1912 et devenus la plus belle parure de Washington. Comme ces arbres ne restent en fleurs que durant une semaine (généralement durant la dernière semaine du mois de mars), on vient de partout, et même de l’étranger, pour les admirer. Et comme les sons et les couleurs se répondent, le Centre Kennedy se met donc, depuis des années, au diapason de ce très beau phénomène naturel venu d’un autre continent. «Laptop Orchestra» et «Robotopia Rising» C’est ainsi qu’en contrepoint, il a mis au point une dizaine de spectacles, tous made in Japan et enrichis d’un souffle contemporain. Le festival a été inauguré il y a deux jours par l’œuvre d’un dramaturge controversé, Takeshi Kawamura. Intitulée Aoi and Komachi, cette pièce, qui marie décor dépouillé et vidéo, évoque les mystères du supranaturel et leur impact sur les multimédias d’aujourd’hui. Il y aura aussi du jazz japonais, du piano classique et du hip-hop, mouture Tokyo : un mélange de yoga, de tantra et de danse classique indienne. Également à l’honneur, la chorale de la Société japonaise de Washington et une troupe de danse donnant la part belle à des interprètes en herbe. On a aussi appris que dans cette veine, la saison 2008 du Centre Kennedy aura encore beaucoup à faire découvrir au public américain. L’année à venir ce sera, «Japon! Culture + hyperculture». Le point d’orgue en sera le «Laptop Orchestra». Une première aux USA, qui expérimente le son du « sho », un orgue traditionnel japonais, qui joue sur l’interaction de la musique traditionnelle et des sonorités produites par un ordinateur. Dans cet esprit, l’utilisation de possibilités informatiques sera illustrée par une exposition développant le thème «Robotopia Rising». Ici, seront mis en vedette les exploits scientifiques et artistiques de la robotique japonaise: des anciens automates jusqu’aux androïdes électroniques. Le directeur du Centre Kennedy, Michael Kaiser, a expliqué que la focalisation sur les arts d’autres pays ne peut qu’ouvrir la voie à la compréhension d’autres cultures et d’autres peuples. Précisant: «Le monde est devenu si petit et les frontières se sont évaporées. Les différences ont commencé à disparaître, du moins en matière d’art.»
WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

Autres temps, autres mœurs. Aujourd’hui, pour annoncer un événement important, on continue à sonner les trompettes, mais ceux qui les soufflent ne sont pas en habits chamarrés et n’ont pas les joues gonflées. Ils sont faits de métal et d’un savant entrelacement de réseaux électroniques. Ainsi, c’est un robot-trompettiste qui a ouvert...