RDCongo Kabila se pose en garant de la Constitution tout en tenant un discours de fermeté

Le président de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a pleinement justifié hier l’emploi de la force armée contre la garde rapprochée de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba la semaine dernière à Kinshasa. Le jeune chef de l’État élu en octobre 2006 s’est posé en garant de la Constitution et a démenti toute intention d’« instituer un parti unique » en RDC. Face à « une milice qui avait pour objectif de s’en prendre aux sièges des institutions, qui avait pour but de contrôler la capitale, il fallait à tout prix rétablir l’ordre », a affirmé M. Kabila. « Le problème n’était pas politique, le problème était militaire et sécuritaire. (...) Ce n’est pas par la négociation qu’on assure la sécurité », a-t-il martelé. De son côté, M. Bemba s’est dit prêt hier à partir en exil s’il n’avait pas de « garantie » sécuritaire et a accusé M. Kabila de vouloir se « débarrasser » de lui dans un entretien au quotidien Le Monde.