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Kuranyi fait oublier Klose, au moins pour un soir

Avec ses deux buts samedi soir à Prague, Kevin Kuranyi a donné la victoire à l’Allemagne sur le terrain de la République tchèque, son principal rival pour la qualification à l’Euro 2008, et montré que l’attaque de la Nationalmannschaft tenait la route, même sans Miroslav Klose. « Le Kuranyi-Show » pour le très sérieux Handelsblatt, « Toranyi est de retour », s’enflamme le quotidien populaire Bild, l’attaquant de Schalke 04 a fait forte impression sur la pelouse du stade de Letna. Pourtant, jusqu’à ce qu’il n’ouvre la marque à la 42e minute, Kuranyi, né il y a 25 ans au Brésil, élevé au Panama et arrivé en Allemagne à 15 ans, est passé quasiment inaperçu, justifiant les réserves des nombreux sceptiques. En première période, Kuranyi a rarement réussi à trouver Lukas Podolski, a souvent couru dans le vide et bien failli confirmer que Klose, meilleur buteur du Mondial 2006, suspendu pour un match, était irremplaçable. Le joueur de Schalke 04, seul des onze titulaires allemands samedi soir à ne pas avoir été retenu pour le Mondial 2006, a même semblé retomber dans ses errements qui avait inciter Jurgen Klinsmann à l’écarter de la sélection. Dégringolé Titulaire lors de la Coupe des confédérations 2005, Kuranyi avait ensuite dégringolé dans la hiérarchie des attaquants allemands, digérant mal son passage de Stuttgart à Schalke 04 et dévoilant une fragilité mentale que son grand gabarit et son assurance hors de terrain ne laissaient imaginer. Lorsque Klinsmann ne le retient pas pour la Coupe du monde 2006, Kuranyi sombre, laissant entendre depuis qu’il a connu une période dépressive : mais l’épisode l’a renforcé mentalement, ce qu’il lui a permis, conjugué au progrès de Schalke 04, leader du championnat, de retrouver son efficacité devant les buts (11 cette saison en championnat, déjà un de plus que durant toute la saison 2005-07). « Quand on voit comment il a toujours été très actif malgré ses difficultés en début de match, on comprend qu’il est moralement très fort », a admiré Oliver Bierhoff, le manageur général de la sélection. « Ce qu’il a fait contre les Tchèques est très impressionnant, il peut désormais revendiquer d’autres titularisations », a poursuivi l’auteur du but en or de la finale de l’Euro 1996. Alternative À la 42e minute, Kuranyi concrétise enfin et surprend la défense tchèque sur une improbable reprise de la tête, puis double la mise vingt minutes plus tard en fusillant, toujours de la tête, Petr Cech. « Kevin a fait un match fantastique, il s’est toujours battu et a montré qu’il n’était pas que l’attaquant n° 3 de la sélection », a souligné son capitaine Michael Ballack. Si ses 16e et 17e buts – pour 37 sélections – lui valent un concert de louanges, Kuranyi est resté étrangement calme : « Le principal, c’est d’avoir fait un pas décisif vers la qualification. Nous sommes en tête avec 13 points en 5 matches, le plus important, c’est l’équipe », a-t-il martelé. Comme si l’épisode Mondial 2006 n’était pas complètement digéré : les propos de Joachim Lôw ne peuvent que l’inciter à cette réserve. « C’est bien d’avoir une alternative de ce type », a souligné le sélectionneur suggérant que le duo Podolski-Klose conservait pour l’heure ses faveurs : face au Danemark, mercredi en match amical, Kuranyi peut en l’absence de Podolski, suspendu, et Klose, laissé au repos, montrer qu’il est plus qu’une alternative.
Avec ses deux buts samedi soir à Prague, Kevin Kuranyi a donné la victoire à l’Allemagne sur le terrain de la République tchèque, son principal rival pour la qualification à l’Euro 2008, et montré que l’attaque de la Nationalmannschaft tenait la route, même sans Miroslav Klose.
« Le Kuranyi-Show » pour le très sérieux Handelsblatt, « Toranyi est de retour »,...