Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth s’enfonce, assommée par les turbulences politiques Élie KAHWAGI

Requinquée par les perspectives d’un règlement de la crise libanaise au lendemain du sommet saoudo-iranien et après le dialogue entamé entre le président du Législatif Nabih Berry et le dirigeant de la majorité parlementaire Saad Hariri à cette fin qui lui ont permis de gagner 4,76 % pendant la première quinzaine de mars, la Bourse de Beyrouth s’est installée sur une pente descendante dès le milieu de la semaine écoulée. À cela aurait contribué la surprise qui est venue de la conférence de presse de M. Berry, mardi dernier, dans laquelle il avait lancé une sévère attaque contre les forces loyalistes à l’occasion du début de la session ordinaire du Parlement libanais. Cette prise de position n’a pas tardé à entraîner une contre-offensive de la majorité parlementaire et du gouvernement, plongeant le pays dans le désarroi et renvoyant la solution de la crise libanaise aux calendes grecques. Dans ce contexte, un revirement de la tendance commençait à se dessiner sur le marché des valeurs mobilières dès le milieu de la semaine dans la mesure où cet échange d’accusations n’est pas de nature à faire sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il se trouve. Cela d’autant que des investisseurs arabes du Golfe brandissaient la menace de se retirer du marché libanais, pendant que le gouvernement évoquait les conséquences néfastes de la situation politique sur le Trésor public et la croissance économique du pays. Après un premier accès de faiblesse de la cote, nombre d’opérateurs semblaient toutefois revoir leurs interprétations des discours politiques des forces gouvernementales et antigouvernementales, certains d’entre eux continuant à miser sur un éventuel règlement de la crise politique intérieure, le considérant comme étant la préoccupation prédominante du sommet arabe qui se tiendra après-demain à Ryad. Et si le biais baissier a été interrompu mercredi et jeudi derniers, il s’est imposé à nouveau à la veille du week-end. « Je crois que certains opérateurs se sont un peu enthousiasmés alors qu’il faut reconnaître que l’impasse existe toujours », a souligné un représentant d’une grande banque opérant en Bourse. Cela étant, Solidere, la société la plus représentative de la tendance de la cote libanaise, devait abandonner presque tout le terrain qu’elle avait gagné auparavant. Ses actions A ont, en effet, dégringolé de 16,95 $ à 16,28 $ (-3,95 %) et ses actions B de 16,82 $ à 16,30 $ (-3,09 %). Ce développement s’est accompagné encore une fois d’une certaine activité touchant 728 837 actions A et B d’une valeur de 11 937 726 $ et représentant 79,88 % de l’ensemble du marché la semaine passée contre 954 985 actions A et B d’une valeur de 15 863 632 $, représentant 61,67 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée. Pourtant, le compartiment des bancaires, qui a représenté 19,03 % du marché la semaine dernière avec la négociation de 789 004 titres d’une valeur de 2 842 679 $ contre 588 867 titres négociés d’une valeur de 9 098 242 $ pendant la semaine qui l’a précédée, a été diversement orienté. D’un côté, on a relevé la baisse des certificats GDR de la Bank Audi de 64,35 $ à 63,05 $ (-2,02 %) et de la BLOM Bank de 67,90 $ à 67,45 $ (-0,66 %). Et de l’autre, la hausse des actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires de 1,83 $ à 1,90 $ (+3,83 %) que prioritaires de 1,85 $ à 1,86 $ (+0,54 %). Par ailleurs, les actions du cimentier Holcim ont reculé de 1,95 $ à 1,88 $ (-3,59 %) alors que les parts du Beirut Global Income se sont maintenues à 101 $. Sur la semaine écoulée, l’indice BLOM des valeurs libanaises a abandonné la semaine dernière une bonne partie du terrain qu’il avait gagné pendant la semaine qui l’a précédée en clôturant à 1 229,84 points, en baisse de 17,92 points ou 1,44 %. Ce mouvement s’est produit dans un marché plutôt restreint avec la négociation au total de 1 534 051 titres d’une valeur de 14 945 389 $ contre 1 589 458 titres d’une valeur de 25 725 173 $ pendant la même période.

Requinquée par les perspectives d’un règlement de la crise libanaise au lendemain du sommet saoudo-iranien et après le dialogue entamé entre le président du Législatif Nabih Berry et le dirigeant de la majorité parlementaire Saad Hariri à cette fin qui lui ont permis de gagner 4,76 % pendant la première quinzaine de mars, la Bourse de Beyrouth s’est installée sur une...