Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Référendum Depuis l’indépendance, soit depuis plus de soixante ans, les Libanais ont vécu plusieurs crises politiques qui ont conduit à des guerres civiles suivies d’accords qu’on a une fois appelés ceux du Caire alors que d’autres n’ont pas eu l’honneur de recevoir une appellation officielle. Le dernier en date de ces accords, celui de Taëf, est devenu la nouvelle Constitution du Liban. Aujourd’hui, nous faisons face à un nouvel accord, celui de Taëf 2, à moins que les décideurs étrangers ne lui trouvent une meilleure appellation. Encore faut-il rappeler à nos politiciens que tous ces accords n’ont jamais été soumis à l’approbation du peuple. Les politiciens sont sortis à chaque fois gagnants, alors que le peuple a payé très cher les conséquences. Notre souhait aujourd’hui, et afin que l’accord en vue soit démocratiquement accepté par tout le peuple libanais, est de le voir soumis à un référendum avant son approbation finale par le Parlement libanais. Ce précédent encouragera les générations futures à participer démocratiquement aux décisions cruciales qui engageront l’avenir de notre pays. Elles seront les garantes de sa bonne exécution. Toufic KLAT Intelligence politique Il m’arrive de me rendre à la médiathèque du Centre culturel français pour y lire le journal, voir ce qu’il y a de nouveau et emprunter de vieux films sur DVD. Je suis tombé l’autre jour sur le film d’Alain Resnais: Hiroshima mon amour. Le scénario est de Marguerite Duras. Il comprend une marche pour la paix à travers les rues de la ville dévastée. Sur une banderole qui a été particulièrement mise en avant, on pouvait lire la phrase suivante: «L’intelligence politique de l’homme est 100 fois moins développée que son intelligence scientifique.» Alain Resnais était hanté, paraît-il, par l’idée que ce qui s’était passé durant la Seconde Guerre mondiale pouvait se répéter. Entre 1959, date du film, et aujourd’hui, l’histoire ne s’est pas répétée exactement de la même manière; elle s’est tout simplement répétée autrement. Il y a, semble-t-il, une certaine fatalité qui poursuit l’homme. Dans certains domaines, il est capable de se montrer raisonnable; mais il y a aussi des domaines qui sont gérés à raison de 10% par la raison et pour le reste par les sentiments et les passions. De l’amour à la politique et à la religion, la façade de la raison cache à peine le fond prérationnel. Certains préféreront ici le terme de «métarationnel» ne serait-ce qu’en ce qui concerne la religion. Mais cela n’est, à mon sens, qu’un euphémisme. Quand les traditions ancestrales ne sont plus tenues pour sacrées, la bêtise humaine se révèle dans toute sa nudité. Mais quand le monde change, les traditions prennent la forme de vieilleries empoisonnées. Ne pouvant ni arrêter le temps ni avancer à son rythme, nous vivons dans une tension permanente entre le passé qui n’est plus et l’avenir qui n’est pas encore. Me voilà devenu philosophe, c’est-à-dire un homme dépourvu de toute utilité pratique. Je vous prie donc de vous montrer indulgents et d’excuser ces réflexions qui ne servent à rien. Le monde restera le monde et le Liban le Liban. Joseph CODSI NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Référendum

Depuis l’indépendance, soit depuis plus de soixante ans, les Libanais ont vécu plusieurs crises politiques qui ont conduit à des guerres civiles suivies d’accords qu’on a une fois appelés ceux du Caire alors que d’autres n’ont pas eu l’honneur de recevoir une appellation officielle. Le dernier en date de ces accords, celui de Taëf, est devenu la...