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ÉVÉNEMENT - Président de l’IMA et connaisseur de cette partie du monde Dominique Baudis prépare la grande exposition sur « Les Phéniciens et la Méditerranée »

PARIS, d’Élie MASBOUNGI Vingt ans déjà que l’Institut du monde arabe domine le paysage culturel français marquant les diverses étapes de son existence par des méga-expositions dont la prochaine aura pour thème « Les Phéniciens et la Méditerranée ». Pour piloter cette opération, un connaisseur doublé d’un passionné de la rive orientale de ce que Michel Chiha appelait « cette mer intérieure. » Il s’agit de Dominique Baudis, nouveau président de l’IMA qui, après de brillants mandats à la mairie de Toulouse et à la présidence du CSA, ne cache pas sa joie de retrouver ses premières amours. Cet Orient si proche dans son appellation et si loin dans le temps qui l’a attiré comme coopérant au Liban où on n’oublie pas le présentateur du journal télévisé et, plus tard, le romancier-chroniqueur des croisades. Aujourd’hui, Baudis veut remonter le temps, encore une fois et encore plus loin pour conter d’une autre manière la prodigieuse épopée phénicienne du premier millénaire avant l’ère chrétienne. L’événement est prévu du 1er octobre 2007 au 30 mars 2008. Avec la collaboration exceptionnelle du Louvre et d’autres musées et institutions du pourtour méditerranéen dont, bien entendu, ceux du Liban et de Tunisie. Cadmos, Europe, Adonis, Byblos, Tyr, Sidon, Carthage et d’autres noms légendaires. L’alphabet et l’architecture phéniciens, qui restent encore peu connus, se révéleront dans leurs mystères et leurs splendeurs. Dominique Baudis se rendra dans quelques semaines au Liban dans le cadre des préparatifs de cette exposition. Il a bien voulu en parler en une sorte d’avant-première. Avec passion et fierté. Il a également fait part de ses idées et stratégies sur l’avenir de l’IMA. D’abord un constat et un état des lieux « L’Institut du monde arabe, affirme M. Baudis, est une des expressions de la cohésion sociale en France, puisque c’est là où de nombreux jeunes, issus de l’immigration en provenance des pays arabes, sentent qu’ils vivent et qu’ils peuvent continuer de vivre dans un pays qu’ils reconnaissent, qu’ils valorisent et dont ils respectent la culture. » L’ancien maire de Toulouse poursuit en soulignant que l’IMA est un lieu de dialogue exceptionnel avec le monde arabe, ses cultures et ses traditions puisqu’il permet la connaissance de l’autre et même l’apprentissage de sa langue par la littérature, le cinéma et la découverte dans toute la plénitude des autres moyens d’expression du monde arabe. C’est par conséquent, ajoute le nouveau président de l’IMA, un lieu de respect mutuel, puisque c’est une maison qui est placée sous le signe de la diversité et du respect ; avec un potentiel considérable d’un million de visiteurs chaque année. » Des visiteurs fidèles, poursuit M. Baudis, puisqu’ils soutiennent l’IMA avec une contribution de 50 pour cent aux recettes ; une contribution bienvenue, puisque l’apport de certains États n’est pas au niveau espéré. » Le nouveau patron de l’IMA reconnaît l’existence, au sein de cette institution, de rivalités entre Maghrébins et représentants des pays du Machrek, affirmant à cet égard que ceci n’est pas le propre de l’IMA, mais un problème qui concerne le monde arabe. Pour lui, cette maison (comme il l’appelle) vit sous le signe de la diversité, puisque le monde arabe et la France y sont chez eux et aussi puisque le monde arabe lui-même est divers du fait de ses facteurs géographiques et qui s’étendent sur plusieurs continents. « L’IMA est un lieu de rencontre et un élément fédérateur, puisque son haut conseil comprend les ambassadeurs de tous les pays arabes », ajoute l’ancien président du CSA. Il précise que dans la programmation des événements qui se déroulent dans les locaux de l’institut, on tient compte des diverses sensibilités pour renforcer cet élément fédérateur. Dominique Baudis veut dynamiser, innover, élargir les domaines d’activité de « sa maison » de manière à dépasser le cadre des événements culturels. « Il faut, dit-il, organiser dans la maison des rencontres touchant les domaines économique, scientifique ou autres. Il faut aussi recourir au mécénat à travers des entreprises intéressantes et intéressées. » Une orientation bienvenue en tout cas pour l’exposition sur les Phéniciens dont le budget se chiffre à 1,9 million d’euros avec un budget de mécénat à hauteur de 750 000 euros. C’est donc à partir de Beyrouth que Dominique Baudis entamera, dans quelques semaines, son tour de table franco-méditerranéen pour assurer la réussite de l’opération Phénicie.
PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Vingt ans déjà que l’Institut du monde arabe domine le paysage culturel français marquant les diverses étapes de son existence par des méga-expositions dont la prochaine aura pour thème « Les Phéniciens et la Méditerranée ». Pour piloter cette opération, un connaisseur doublé d’un passionné de la rive orientale de ce que Michel Chiha appelait «...