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FESTIVAL AL-BUSTAN - Spectacle conçu et présenté par les étudiants de l’ALBA « L’heure espagnole » de Ravel : une représentation colorée et pétillante Zéna ZALZAL

Cela fait quelques années déjà que les étudiants de l’ALBA produisent leurs spectacles de fin d’année hors les murs, dans les grands théâtres de la ville mais encore sur les scènes les plus prestigieuses du pays. Après L’Or du Rhin de Wagner en 2005 et Les grandes heures de Baalbeck en 2006, présentés sur les marches du temple de Bacchus, ils participent cette année – à l’invitation de Myrna Boustani qui leur a expressément commandé un spectacle d’opéra avec des marottes géantes – à la programmation du Festival al-Bustan. Sur L’Heure espagnole, opéra en un acte de Maurice Ravel, ils ont conçu et présenté un divertissement sympathique, qui met en lumière leurs talents de scénographes, de marionnettistes, de décorateurs, de concepteurs d’animation, d’éclairagistes. Et d’illustrateurs, car ils ont également réalisé pour ce spectacle 12 affiches qu’ils ont soumises au vote du public pour le choix de la plus belle. Laquelle vaudra à son concepteur un billet d’avion à destination de la Ville lumière, offert par la MEA. La trame L’action se déroule dans la boutique de l’horloger Torquemada. Celui-ci est parti régler les horloges municipales. Son épouse Conception en profite pour recevoir son amant. Mais voilà que le muletier Ramiro, ayant besoin d’une réparation urgente, décide d’attendre le retour de l’horloger. Pour tenter de l’éloigner, Conception le charge de faire monter et descendre de lourdes horloges dans sa chambre. Dans lesquelles, par un concours de circonstances, vont se retrouver cachés les deux soupirants de la belle : le poète Gonzalve, qui ne sait hélas que rimailler, et le financier Don Inigo, vieillard ridicule et gras, venu lui faire la cour. Devant l’incapacité de ses deux amants, la belle horlogère va se prendre d’admiration pour la vigueur physique du muletier et l’inviter à monter dans sa chambre. Tandis que Torquemada, de retour, ayant trouvé Gonzalve et Inigo dans ses horlogers, saisit cette occasion pour leur en vendre chacun une au prix fort. Ironie grivoise Sous la direction de leurs professeurs, une quarantaine d’étudiants ont œuvré deux mois durant à mettre en scène des marottes géantes sur une musique, qui, bien qu’étant celle d’une comédie musicale, n’est pas de prime abord d’une grande légèreté. En forme de symphonie horlogère, elle décrit un monde d’automates. On entend les sonorités étranges et un peu angoissantes des mécanismes horlogers – intégrés dans le décor, au moyen de peintures sur panneaux mobiles et de projection de vidéos d’animation. Pour alléger cette atmosphère mystérieuse, les étudiants ont donc pris le parti de la caricature dans la mise en scène dynamique, les costumes outranciers et les marottes géantes et colorées qui s’accordent, par ailleurs, parfaitement avec l’ironie grivoise et truculente du sujet. Lequel est construit aussi bien sur un comique de situations que de mots et renforcé par un comique musical (glissandos ironiques du trombone). Une représentation colorée et pétillante d’une petite heure... espagnole, qui se termine à la façon libanaise. C’est-à-dire dans la liesse générale et avec l’appel sur scène de tous ceux qui ont contribué à ce travail : étudiants, professeurs, le doyen Georges Haddad et la présidente du festival Myrna Boustani. Tous très applaudis par un parterre de parents et d’amis.
Cela fait quelques années déjà que les étudiants de l’ALBA produisent leurs spectacles de fin d’année hors les murs, dans les grands théâtres de la ville mais encore sur les scènes les plus prestigieuses du pays. Après L’Or du Rhin de Wagner en 2005 et Les grandes heures de Baalbeck en 2006, présentés sur les marches du temple de Bacchus, ils participent cette année – à...