EXPOSITION - « Les enclos des pétales » à la galerie Aïda Cherfan jusqu’au 30 mars
Le carrousel du monde de Silwan Ibrahim
le 15 mars 2007 à 00h00
Une série de toiles grand format sont affichées à la galerie Aïda Cherfan, jusqu’au 30 mars. Elles sont l’œuvre de Silwan Ibrahim et illustrent un univers onirique peuplé d’élucubrations à la fois statiques et dynamiques.
Ils sont fixés sur la toile, ancrés dans sa texture, ses teintes et son cadre. Mais ils ne tardent pas à s’envoler vers des espaces plus vastes et plus libres. Ils flottent tels des Arlequin sans leurs Colombine, des derviches tourneurs à tarbouches, ou des marionnettes libérées de leurs ficelles. Ces personnages appartenant au monde de Silwan Ibrahim ne sont que des médiums entre l’œuvre et le regard.
Véritables archétypes nés de l’imagination de l’artiste et semblant sortir de l’époque médiévale, ils enveloppent la toile de leurs somptueuses étoffes. Ils ne revendiquent cependant aucune origine, ni orientale ni occidentale.
Par des couleurs fortes et par l’invasion dynamique des personnages sur ces toiles grand format, l’artiste est parvenu à recréer un univers fantastique, à l’imaginaire débridé. Peuplé d’échiquiers, comme pour évoquer le jeu et le loisir, de figures géométriques carcérales, son espace ressemble à un grand théâtre où les caractères s’amusent à reproduire le monde. Avec les pans de leurs vêtements rouge et or, ils ouvrent les rideaux de la scène, laissant entrevoir le plus beau spectacle du monde : la vie. Une vie que l’artiste désire parfaite comme ce beau cercle lisse, image parfaite de la mappemonde, libérée de toute contrainte malgré les échasses qui fixent les personnages au sol.
Ouvrant des fenêtres qui se multiplient à l’infini, Ibrahim invite le regard à explorer la toile, à y entrer. La grande roue, Le palais mécanique, Les marionnettes sont autant de sujets qui semblent ludiques à prime abord mais qui débouchent finalement vers un questionnement plus grave. Et si l’on s’avise à demander à l’artiste laquelle de ces toiles préfère-t-il, il répond en souriant, de ce sourire légèrement énigmatique: «C’est celle que j’ai encore dans la tête et qui n’a pas vu le jour.»
C. K.
Une série de toiles grand format sont affichées à la galerie Aïda Cherfan, jusqu’au 30 mars. Elles sont l’œuvre de Silwan Ibrahim et illustrent un univers onirique peuplé d’élucubrations à la fois statiques et dynamiques.
Ils sont fixés sur la toile, ancrés dans sa texture, ses teintes et son cadre. Mais ils ne tardent pas à s’envoler vers des espaces plus vastes et plus...
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