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FORMULE 1 - L’écurie française mise sur Fisichella pour combler le départ d’Alonso Renault, champion et outsider

Renault a beau accumuler les trophées, il reste toujours, plus ou moins, un bel outsider. Au maximum un favori ex aequo comme en 2006, où la conservation – finalement réussie – des titres pilotes et constructeurs n’allait surtout pas de soi face au réveil attendu de Ferrari et « Schumi ». Annoncé de longue date, le départ du double champion sortant, Fernando Alonso, associé à l’arrêt du fidèle partenaire Michelin, rappelle cette saison le douloureux précédent de 1996. Cette année-là, Benetton, ancêtre de l’équipe Renault actuelle, avait dû compenser la perte de Michael Schumacher, qui venait, à l’instar de l’Espagnol, de remporter ses deux premiers titres consécutivement. Or ni Jean Alesi ni Gerhard Berger n’étaient alors parvenus à remporter le moindre Grand Prix. Les voitures turquoises marquèrent 68 points, un tout petit plus de deux fois moins que la saison précédente. Giancarlo Fisichella et Heikki Kovalainen ont pour mission de ne pas reproduire une telle chute. Un défi de taille. Ferrari et McLaren favoris À la fin des essais hivernaux, à Bahreïn, Kovalainen a donné son pronostic, sans trop se mouiller : « Les Ferrari se montrent au dessus du lot. Pour moi, il est clair que Renault, McLaren et BMW se tiendront dans un mouchoir. » Si Ferrari est bien le favori, McLaren est aussi « un ton au-dessus », selon Fisichella. Les deux pilotes auraient tort, il est vrai, de claironner car, sur le papier, leur duo est considéré comme le maillon faible de l’écurie. Cela concerne en particulier l’Italien, propulsé très théoriquement premier pilote après avoir marqué 137 points de moins qu’Alonso depuis deux saisons, mais qui risque de ressentir, comme son jeune équipier, la pression exercée par Nelson Piquet Jr, le troisième pilote. «Fisichella et Kovalainen sont assez bons pour gagner des courses, répond Flavio Briatore, le patron de l’écurie. L’an dernier, il y avait deux pilotes au-dessus du lot et derrière, un petit groupe du même niveau. Dont Fisico. C’est sûr, avec Alonso, nous avons perdu quelqu’un, mais les ingénieurs ont choisi de rester. » Le poids du départ de Michelin Bob Bell (responsable châssis) et Rob White (moteur) sont donc toujours là, à l’instar de Pat Symonds, promu coordinateur, mais il faut garder à l’esprit que les géniaux Ross Brawn et Rory Byrne avaient patienté un an avant de rejoindre Schumacher chez Ferrari. C’est d’ailleurs le même Bell qui refroidit l’ambiance en rappelant le poids des reponsabilités de Fisichella : « S’il n’y parvient pas cette année, je doute qu’il y parvienne jamais : cette année, pour lui, ça passe ou ça casse. » « Ces deux dernières années, j’ai plus travaillé pour l’équipe que pour moi même », rectifie « Fisico », qui ne pourra plus compter cette saison sur Michelin pour corriger, voire renverser, l’écart de niveau entre Renault et Ferrari. Pour minorer ce problème, Flavio Briatore a d’ailleurs fait venir de Toyota Ricardo Zonta, bon connaisseur des gommes japonaises. Encore un concurrent pour l’Italien. Au premier abord, le véritable changement cette saison en termes de pneumatiques concerne le retrait de Michelin, qui donne le monopole à Bridgestone, une situation qui pourrait avantager Ferrari par rapport à Renault, McLaren et BMW, tous fournis en gommes françaises la saison dernière. «La grosse différence cette année, ce n’est pas les voitures mais les pneus, confirme Robert Kubica (BMW). Les Bridgestone sont construits différemment. Je conduis désormais de manière moins agressive, avec des angles moins prononcés en virage. » Renault fournisseur Mais à bien y regarder, une autre évolution risque d’avoir aussi de grandes conséquences. Les équipes devront utiliser cette saison à la fois des gommes dures et des gommes souples en course, ce qui fait croire à certains que les stratégies risquent, au mieux, de se ressembler ou, au pire, de tourner au grand quitte ou double. Enfin, à noter que des V8 Renault propulseront cette saison les Red Bull à la place des Ferrari. La firme française a déjà joué le rôle de fournisseur, souvent avec succès, pour Williams seulement (1998-1994), puis pour Williams et Benetton (1995-1997), mais jamais de constructeur et motoriste. La présence d’Adrian Newey, ancien de Williams, chez Red Bull, a été un argument décisif.
Renault a beau accumuler les trophées, il reste toujours, plus ou moins, un bel outsider. Au maximum un favori ex aequo comme en 2006, où la conservation – finalement réussie – des titres pilotes et constructeurs n’allait surtout pas de soi face au réveil attendu de Ferrari et « Schumi ». Annoncé de longue date, le départ du double champion sortant, Fernando Alonso, associé à...