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Présidentielle FRANçAISE - Chirac s’adressera dimanche à la nation pour mettre fin au faux suspense Bayrou progresse encore et talonne à présent Royal et Sarkozy

Le président Jacques Chirac, 74 ans, va s’adresser dimanche soir aux Français lors d’une allocution solennelle qui devrait le voir annoncer sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, après plus de 40 ans sur le devant de la scène politique. À six semaines du premier tour de la présidentielle, M. Chirac devrait mettre fin dans un discours télévisé au faux suspense sur sa candidature à la présidence, qu’il aura occupée durant 12 ans. La teneur de son discours ne fait guère de doute : le dirigeant néogaulliste, élu en 1995, réélu en 2002, devrait annoncer qu’il ne se représente pas. Si cette décision était largement attendue, on ignorait en revanche si le chef de l’État profiterait de cette allocution pour apporter son soutien – et en quels termes – au favori de la droite, Nicolas Sarkozy. Le chef de l’État pourrait choisir de s’exprimer à ce sujet plus tard, hors du cadre solennel de dimanche. M. Chirac avait vu M. Sarkozy le « trahir » lors de la présidentielle de 1995, mais il a dû se résigner à l’ascension à droite de son rival qui prônait la « rupture ». L’annonce de M. Chirac intervient alors que la bataille fait rage dans une campagne électorale bouleversée par la percée du centriste François Bayrou qui talonne et menace dans les sondages la socialiste Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Le candidat UDF, qui bataille inlassablement contre le clivage droite-gauche et promet de former un gouvernement d’union nationale s’il accède à l’Élysée, a gagné 7 points dans le dernier sondage CSA et 4 dans le dernier BVA. Parti de 6 % en début d’année, M. Bayrou est crédité de 24 % d’intentions de vote par CSA et n’est plus devancé que d’un point par Ségolène Royal (25 %, -4) et de deux par Nicolas Sarkozy (26 %, -3). M. Bayrou apparaît désormais « qualifiable » pour le second tour présidentiel, soulignent les sondeurs. Ce qui explique les attaques de ses principaux rivaux. La forte progression de M. Bayrou tiendrait pour partie, selon Jean-Daniel Lévy (CSA), à un basculement de 15 points des employés et des ouvriers qui avaient l’intention de voter jusque-là pour M. Sarkozy et Mme Royal. Un mouvement relevé aussi par LH2. Elle tient également, pour CSA, à un déplacement de plus de 10 points des jeunes qui comptaient apporter leurs voix à M. Sarkozy. Il s’agirait de diplômés, mais aussi de « jeunes en situation d’attente ou d’incertitude à l’égard de leur avenir professionnel » séduits par « le discours cohérent » du leader centriste (motion de censure contre Villepin, refus du budget, stratégie d’indépendance et désaccord avec PS et UMP). La question est maintenant de savoir si M. Bayrou, parvenu à la hauteur de M. Sarkozy et de Mme Royal, va poursuivre sa percée et les dépasser.
Le président Jacques Chirac, 74 ans, va s’adresser dimanche soir aux Français lors d’une allocution solennelle qui devrait le voir annoncer sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, après plus de 40 ans sur le devant de la scène politique.
À six semaines du premier tour de la présidentielle, M. Chirac devrait mettre fin dans un discours télévisé au faux...