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Tous les proches du dossier estiment qu’Ingrid est encore en vie

Les chefs des FARC, les membres du gouvernement colombien, les chancelleries et la propre famille d’Ingrid Bétancourt estiment que l’otage, détenue depuis cinq ans, est toujours en vie en dépit d’une santé fragile. Sa dernière preuve de vie remonte au 30 août 2003, date de la diffusion d’une cassette vidéo de la Franco-Colombienne tournée par ses geôliers. Toutefois, le président colombien Alvaro Uribe a déclaré qu’Ingrid Betancourt pourrait avoir été exfiltrée par la guérilla des FARC et se trouver « hors de Colombie », dans une interview diffusée mercredi par le quotidien français Le Figaro sur son site Internet. « Ces dernières semaines, nous avons reçu des informations selon lesquelles elle se trouverait à l’étranger. Il est possible que les FARC l’aient exfiltrée et qu’elle se trouve maintenant hors de la Colombie », a indiqué M. Uribe dans cette interview accordée également à la chaîne de télévision française France 2 et à l’hebdomadaire L’Express. La sœur d’Ingrid Bétancourt, Astrid, a estimé que « si les FARC ont voulu mettre Ingrid de l’autre côté de la frontière (...) cela voudrait dire peut-être qu’ils veulent la préserver des opérations militaires qui justement ont été mises en place par le gouvernement colombien ». Sa mère, Yolanda Pulecio, a pour sa part déclaré ne pas croire à cette hypothèse : « Il (le président Uribe) sait que la Colombie est pleine de journalistes internationaux qui cherchent à savoir ce qu’elle est devenue, alors, pour lui, c’est très facile de dire qu’elle n’est pas ici. » De son côté, un diplomate européen estime que « pour la guérilla, Ingrid Bétancourt est le seul otage qui lui confère un statut international, et comme les Américains semblent avoir totalement oublié leurs trois otages des FARC, la mort de Bétancourt réduirait l’actuelle guerre civile à un conflit intérieur colombien n’intéressant personne ». « C’est pour cette raison, poursuit-il, que je crois qu’Ingrid est toujours en vie et bénéficie même de la part des FARC d’un régime de faveur. » Raul Reyes, le numéro deux et porte-parole des FARC, répète inlassablement lors de chaque interview avec la presse que « dona Ingrid va bien ». Mais toute demande de rencontrer l’otage se heurte à un refus formel au nom de soi-disant « mesures de sécurité ». Le 20 décembre, les enfants d’Ingrid ont écrit une lettre ouverte à la guérilla colombienne, qui détient leur mère depuis février 2002, pour l’exhorter à leur fournir une « preuve de vie ». « Notre lutte, nous la menons dans la nuit, dans le silence... », affirmaient dans ce texte Mélanie, 21 ans, et Lorenzo Bétancourt, 18 ans. Cependant, Mélanie s’est dit « convaincue » que sa mère était toujours vivante. Cette opinion est partagée par sa grand-mère Yolanda Betancourt et l’actuel mari d’Ingrid, Juan Carlos Lecompte. Mais les appels pour obtenir une preuve de vie sont restés vains jusqu’à présent. Pourtant, au cours des six derniers mois, de nombreuses rumeurs, selon lesquelles une cassette d’Ingrid Betancourt, 45 ans, allait être rendue publique, ont circulé à Bogota dans les milieux proches des FARC.
Les chefs des FARC, les membres du gouvernement colombien, les chancelleries et la propre famille d’Ingrid Bétancourt estiment que l’otage, détenue depuis cinq ans, est toujours en vie en dépit d’une santé fragile.
Sa dernière preuve de vie remonte au 30 août 2003, date de la diffusion d’une cassette vidéo de la Franco-Colombienne tournée par ses geôliers. Toutefois, le...