Mélanie Bétancourt dénonce le manque
de « volonté politique internationale »
le 26 février 2007 à 00h00
Cinq ans après l’enlèvement de la Franco-Colombienne Ingrid Bétancourt par la guérilla des FARC, sa fille Mélanie, 21 ans, dénonce « le manque de volonté politique internationale » de faire pression sur Bogota pour obtenir la libération de sa mère.
Q : Quel bilan tirez-vous de ces cinq dernières années ?
R : Nous avons vécu des moments très durs. Alors que les FARC et le gouvernement (colombien) d’Alvaro Uribe étaient au plus près d’un accord humanitaire pour la libération des otages, la négociation a capoté. Désormais, il manque une volonté politique de la part de Bogota et il manque une volonté politique internationale pour faire pression sur le gouvernement colombien et lui faire comprendre que lui et les FARC ont beaucoup à gagner d’un tel échange humanitaire.
Q : Que pensez-vous de la position de la France ?
R : En France, nous sommes dans la campagne présidentielle. Jusqu’à maintenant, le gouvernement français n’a pas su mettre au point une stratégie qui met une réelle pression sur le président Uribe et n’a pas su non plus mettre à profit la victoire des démocrates aux États-Unis. Les États-Unis ont changé de politique étrangère, ils ont de l’influence en Colombie et ils ont trois ressortissants qui sont otages des FARC. C’est une opportunité que la France devrait saisir. Nous ne voulons plus de compassion, on en a eu suffisamment. Nous voulons des personnes fermes qui s’engagent réellement à trouver une solution pour ma mère et tous les autres otages.
Q : Que pensez-vous des dernières déclarations du président Uribe sur une éventuelle libération des otages par la force ?
R : Je pense qu’il se moque de nous. Et le plus tragique, c’est qu’il n’a pas compris qu’il se doit de tout faire pour que les otages reviennent vivants. Si le gouvernement colombien était intelligent, il s’engagerait sur la voie d’un accord humanitaire et abandonnerait une opération de sauvetage qui ne ramènera que des cadavres. S’il parvenait à faire libérer les otages, ce serait un triomphe international qui permettrait au gouvernement actuel de sortir de l’isolement et de bénéficier de soutien de pays comme la France, l’Espagne ou la Suisse.
Cinq ans après l’enlèvement de la Franco-Colombienne Ingrid Bétancourt par la guérilla des FARC, sa fille Mélanie, 21 ans, dénonce « le manque de volonté politique internationale » de faire pression sur Bogota pour obtenir la libération de sa mère.
Q : Quel bilan tirez-vous de ces cinq dernières années ?
R : Nous avons vécu des moments très durs. Alors que les FARC et le...
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