Bienvenue à Rockyland Les sorties de la semaine

Rocky Balboa, de Sylvester Stallone Avec ce sixième film signé et interprété par Sylvester Stallone lui-même, le comédien clôt la saga des Rocky qui avait débuté il y a trente ans. Et comme il y a trente ans, le légendaire boxeur vit à nouveau modestement dans un quartier pauvre, à la différence qu’il a perdu sa chère Adriane et qu’il a quitté le ring. Partageant son temps entre son restaurant qui porte le nom de sa femme et où il divertit les clients en leur racontant des histoires du passé, et son beau-frère, il semble, en outre, être rejeté par un fils qu’il adore. Une occasion s’offre à lui afin de redorer son blason et de prouver au monde entier que «tant que ce n’est pas fini, ce n’est pas fini», comme il le dit avec sa philosophie simpliste mais simple. Le champion qu’il devra affronter dans un match dit-on amical s’appelle Mason Dixon. Le public s’accorde à le qualifier de sans cœur et d’inélégant. C’est pourquoi ses agents essayent à la fois de lui trouver un adversaire à sa taille, mais suffisamment en moindre forme pour ne pas le vaincre au combat. Si l’action est un peu lente au démarrage, elle est cependant voulue et réfléchie car c’est au fur et à mesure qu’elle avance qu’on comprend les raisons qui vont pousser cet homme orgueilleux mais sans vanité aucune à remettre ses gants de boxe. Dans ces éléments que sont la photo, la musique et le décor, on retrouve la même touche de tendresse qu’on avait perçue dans le premier Rocky et le même charme (des films des seventies) qui nous la fait aimer. Dans ce come-back au goût d’adieu, qui offre au sportif une sortie aussi humble que noble, l’entraînement ainsi que la montée mythique des marches du Museum of Art de Philadelphie, scène culte sur fond de musique de Bill Conti, sont les moments forts du film. Stallone offre à voir son parcours initiatique, un carnet intime qu’il invite le public à partager avec lui. Et cela ne peut que nous toucher. Saviez-vous que…? Mason Dixon est incarné par Antonio Tarver, véritable boxeur surnommé Magic Man. Tarver est un ancien champion WBC des mi-lourds. Il compte près de 24 victoires dont 18 par K.-O. pour 28 combats. Dans la saga des Rocky, c’est seulement la seconde fois que Stallone affronte un véritable boxeur après Tommy Morrison dans Rocky V. Sylvester Stallone était au sommet de sa forme pour le tournage du film Rocky Balboa qui lui tenait tellement à cœur. L’arrivée de Rocky Balboa dans l’enceinte de 14000 personnes, juste avant son combat contre Mason, a été filmée durant le combat des poids moyens opposant Jermain Taylor et Bernard Hopkins à Las Vegas en décembre 2005. CinemaCity, empire ABC/ dunes/sodeco/galaxy, espace kk The Painted Veil, de John Curran Londres, 1923. Sous la pression de ses riches parents, Kitty, jeune femme émancipée (Naomi Watts), va épouser Walter Fane (Edward Norton), un bactériologiste timide et follement amoureux d’elle. Aussitôt installée à Shanghai, Kitty réalise qu’elle ne partage pas les mêmes sentiments que son conjoint et tombe dans les bras du séducteur vice-consul. Apprenant la vérité, Fane oblige sa femme à l’accompagner dans un village retiré de la Chine décimé par le choléra sous peine de divorce, dont le parfum de scandale risque de compromettre la carrière de son amant. Contrainte, Kitty suit son mari dans ce bled lointain où chaque jour des familles enterrent leurs morts. Côtoyant ces malheurs, la femme légère et superficielle qu’était Kitty va se transformer en une personne responsable, capable de donner un coup de main aux religieuses débordées de travail. Là, elle va découvrir une autre vie qui l’attend. Un voyage initiatique, adapté à l’écran du fabuleux roman de Somerset Maugham et qui dépeint très bien l’atmosphère de l’époque, les us et coutumes de l’Orient et l’Occident avec de belles prestations, comme celles de Naomi Watts et Edward Norton. La photo, vaporeuse et comme éthérée, emporte le spectateur dans le monde du passé, un univers onirique où se mêlent tour à tour le courage, la trahison, l’amour et la mort. concorde, zouk, abraj, saint-élie k Catch A Fire, de Phillip Noyce C’est encore un film sur l’Afrique, dira-t-on. Sur l’apartheid cette fois et les premiers combats pour la liberté. Catch A Fire est plus qu’un film sur le continent africain, c’est l’histoire d’un homme (parmi tant d’autres) dont la vie va être bouleversée par un policier assoiffé de haine. Une histoire vraie, contée sous un angle personnel et intimiste, sur fond de changements sociaux. Entouré de sa femme, de ses enfants et de sa mère, Patrick Chamusso (Derek Luke) mène une vie simple en Afrique du Sud, lorsqu’intervient dans sa vie Nic Vos, un policier blanc de la cellule antiterroriste qui fera de tout pour réveiller en Patrick, le pacifiste, des sentiments belliqueux. Entre les deux hommes, un duel s’engage où tous les coups sont permis. Un affrontement et une chasse à l’homme dans cette Afrique en ébullition très bien menés par un Tim Robbins (qui se fait rare et parcimonieux au cinéma) dans le rôle du policier vicieux. Après, entre autres, Dead Calm, Sliver, Le Saint, Patriot Games et The Quiet American, Philipp Noyce, cinéaste australien, signe là encore une œuvre où l’histoire ne sert que d’appui à des caractères brossés avec beaucoup de finesse. Privilégiant souvent les personnages à l’action, le réalisateur laisse découvrir la part d’ombre et de lumière en chacun des acteurs. CinemaCity, empire ABC/ dunes/galaxy, freeway, kaslik Sorties prévues pour le jeudi 1/03/2007 (sous réserves): – Blood Diamond, d’Edward Zwick, avec Leonardo DiCaprio et Dijmoun Hounsou. – Last King of Scotland, de Kevin Mac Donald, avec Forrest Whitaker. – Dreamgirls, de Bill Condon, avec Beyoncé Knowles, Jamie Fox et Eddie Murphy.