Shimon Peres pas inquiet des capacités militaires du Hezbollah

Le vice-Premier ministre israélien, Shimon Peres, a estimé hier lors d’une visite à la frontière israélo-libanaise qu’il n’y avait pas lieu pour Israël de s’inquiéter outre mesure d’un renforcement des capacités militaires du Hezbollah depuis la guerre de l’été dernier. « Le fait qu’ils aient des armes ne signifie pas que leur puissance s’est accrue », a-t-il affirmé à la presse à l’issue d’une tournée le long de la frontière. « Je suppose qu’ils possèdent plus d’armes, mais je ne vois pas là une raison d’être hystérique », a-t-il souligné, en écho aux déclarations, la veille, d’un général des renseignements militaires sur le réarmement du Hezbollah. « Le Hezbollah s’est renforcé et il est aujourd’hui plus fort qu’il ne l’était avant la guerre du Liban », avait affirmé le général Yossi Beidatz, chef de l’unité de recherche des renseignements militaires, cité par la radio militaire, lors d’une intervention devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. « La question n’est pas les armes, mais leur utilisation, et, à mon avis, le coup que nous leur avons porté lors de la dernière guerre est encore frais dans leur esprit en dépit de ce qu’ils en disent », a poursuivi M. Peres, laissant entendre que le Hezbollah réfléchirait à deux fois avant de prendre l’initiative de déclencher un nouveau conflit. Le ministre israélien des Infrastructures, Binyamin Ben Eliezer, a récemment estimé qu’Israël devrait se préparer à un nouveau conflit armé courant 2007 avec le Hezbollah.