La Syrie veut dialoguer avec Washington « sur tous les sujets », y compris le Liban

La Syrie réclame un dialogue avec les États-Unis « sur tous les sujets » liés au Proche-Orient, y compris le Liban, et pas seulement sur les réfugiés irakiens résidant en Syrie, a affirmé hier le quotidien officiel as-Saoura dans un éditorial. « La Syrie veut engager un dialogue avec les États-Unis qui portera sur toutes les questions : la Palestine, le Golan, l’Irak, le Liban ainsi que sur tout sujet ayant trait aux pays arabes », écrit le journal. « La Syrie insiste pour un dialogue sérieux et approfondi sur tous les sujets sans exception », a ajouté as-Saoura. « Si les États-Unis étaient sérieux (...), ils auraient demandé à ce que tous les problèmes de la région fassent l’objet de discussions en vue d’un règlement, toutes les questions étant liées entre elles », selon le quotidien syrien. La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, avait révélé le 8 février que les États-Unis discutaient avec Damas du problème des réfugiés irakiens en Syrie. « J’ai autorisé le chargé d’affaires américain en Syrie à discuter de cette question avec les Syriens », avait indiqué la chef de la diplomatie américaine, dont le pays refuse d’ouvrir un dialogue avec le régime du président Bachar el-Assad pour obtenir son appui en Irak ou au Liban. « En soulevant la question des Irakiens présents en Syrie, les États-Unis veulent discuter uniquement des résultats et ignorer la cause », qui est l’invasion américaine de 2003 en Irak, selon as-Saoura. En raison des violences, notamment confessionnelles, environ deux millions d’Irakiens se sont réfugiés à l’étranger, dont près d’un million en Syrie, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Après l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, les États-Unis ont rappelé leur ambassadeur à Damas, et la représentation est désormais dirigée par un chargé d’affaires, Michael Corbin.