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Un changement ministériel au Liban serait considéré par Paris comme une affaire intérieure Le Quai d’Orsay laisse entrevoir la possibilité d’un Taëf II

PARIS, d’Élie MASBOUNGI Au cours de son point de presse quotidien, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, M. Jean-Baptiste Mattéi, n’a ni confirmé ni infirmé le projet de tenue d’un nouveau sommet à Taëf, en Arabie saoudite, pour engager un processus de règlement de la crise libanaise. Répondant à la question d’un journaliste qui lui demandait si la visite à Ryad de l’ancien Premier ministre libanais Sélim Hoss pourrait donner le coup d’envoi d’un « Taëf II », M. Mattéi s’est contenté de rappeler le passage du discours du président Jacques Chirac avant-hier à la tribune de l’IMA (lors de la cérémonie marquant le deuxième anniversaire de l’assassinat de Rafic Hariri), à savoir que la France suit avec attention la situation au Liban et que Paris ne souhaite pas s’ingérer dans les affaires intérieures libanaises. Le porte-parole a ajouté que l’idée du projet de Taëf II est « une idée parmi d’autres qui circulent aujourd’hui pour tenter de trouver une solution à la difficile situation de la constitution d’un gouvernement libanais ». Idée qui est « regardée attentivement par nos autorités », a ajouté M. Mattéi. « Mais nous n’avons pas de position à prendre en ce qui concerne cette idée en particulier », a-t-il poursuivi. À une autre question sur un éventuel refus de Paris et de Washington de remplacer M. Fouad Siniora à la tête du gouvernement libanais, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a répondu : « Nous n’avons pas à être d’accord ou pas d’accord. Nous reconnaissons un Premier ministre qui a été élu et nommé démocratiquement. La décision que prendront les Libanais entre eux de façon démocratique et consensuelle est une décision qui les regarde eux-mêmes. Nous apprécierons évidemment les conditions dans lesquelles un gouvernement serait nommé. Mais, aujourd’hui, nous soutenons le Premier ministre légitime. Après, tout dépendra de l’accord qui sera conclu entre les Libanais. Et, là-dessus, nous n’aurons pas de position à exprimer dans ces négociations. » Prié de dire s’il y a eu révision de la somme totale de l’aide versée lors de la conférence Paris III, M. Mattéi a indiqué qu’une telle révision est en cours et que Paris avait contacté un certain nombre de participants à la conférence d’aide au Liban pour « avoir des détails sur leurs annonces qui étaient très générales et demandaient quelques fois d’être examinées attentivement ». Le porte-parole a ajouté : « J’ai vu revenir un certain nombre de messages diplomatiques avec des précisions, mais, à ma connaissance, l’ensemble n’est pas encore arrivé. L’image globale n’est pas encore totalement arrêtée, compte tenu de ces incertitudes. » Mais selon M. Mattéi, la tendance est plutôt à la hausse. Et d’ajouter qu’il « faut faire le détail entre ce qui relève du don, ce qui constitue un prêt et ce qui relève d’une aide privée ». Le responsable du Quai d’Orsay a ainsi expliqué qu’il y a « un certain nombre d’explications à obtenir. Le travail a été entrepris le plus vite possible, mais nous dépendons des réponses que nous envoient nos partenaires ». Au sujet des informations parues hier dans le quotidien an-Nahar relevant que des habitants du village de Maroun el-Rass, situé au Sud, à la frontière avec Israël, avaient chassé des soldats français de la Finul, M. Mattéi a déclaré que ce n’est pas la première fois que l’on relate des incidents de ce type et que, dans la plupart des cas rapportés aux autorités françaises, il ne s’agissait que de « micro-événements » qui avaient été grossis et qui ne reflétaient pas la situation réelle.

PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Au cours de son point de presse quotidien, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, M. Jean-Baptiste Mattéi, n’a ni confirmé ni infirmé le projet de tenue d’un nouveau sommet à Taëf, en Arabie saoudite, pour engager un processus de règlement de la crise libanaise.
Répondant à la question d’un journaliste qui lui...