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Atallah fustige la menace de désobéissance civile brandie par l’opposition

Le secrétaire de la Gauche démocratique et député de Tripoli, Élias Atallah, a estimé hier qu’en brandissant la menace de la désobéissance civile, l’opposition a « dépassé la logique du ciblage du gouvernement et cible maintenant l’État » tout entier. « L’opposition a perdu le sens de la discipline dans le cadre de Taëf », a ajouté M. Atallah, qui était interrogé par la LBCI. « La vérité, selon lui, c’est que cette situation a commencé en force avec la guerre de juillet lorsque le rôle de l’État, celui de la société, celui du peuple libanais ainsi que ses droits ont été violés. » « Depuis cette date, nous n’avons plus devant nous une opposition au pouvoir et au gouvernement », a-t-il accusé. « Il n’est pas dans l’intérêt des Libanais que les institutions de l’État soient détruites », a poursuivi le député, estimant toutefois qu’un éventuel recours par l’opposition à la désobéissance civile « ne réussira pas plus que ses précédentes initiatives ». « Il y a des fonctionnaires de l’État qui sont conscients que leur fidélité à l’État et à ses intérêts est plus importante que tout le reste, plus importante que les humeurs confessionnelles et sectaires du moment, car ils savent ce que signifie la destruction des institutions », a-t-il souligné. En tout état de cause, a ajouté M. Atallah, « l’opposition ne réussira pas à paralyser l’État, dans la mesure où, hélas, une grande partie de l’État est déjà paralysée ». « La grande paralysie, c’est celle de la Chambre des députés, lorsqu’on l’empêche de se réunir pour adopter les législations nécessaires à l’application de Paris III et examiner le plan de réformes du gouvernement », a-t-il dit, déplorant qu’un député du bloc de Nabih Berry « ait entamé une campagne pour préparer les esprits à un sabotage de la session ordinaire du Parlement », prévue à partir de la mi-mars. « Quoi qu’il arrive, nous n’accepterons jamais, sous quelque circonstance que ce soit, que soit donné au président de la Chambre ni à quiconque le droit de paralyser le rôle du Parlement », a-t-il prévenu. Appelant à mettre fin au sit-in dans le centre-ville, M. Atallah a par ailleurs souligné que le tribunal international « ne va pas être une machine à remonter le temps ». « Nous voulons ce tribunal pour que la vérité soit faite et pour que la logique des assassinats politiques cesse », a-t-il dit. Enfin, au sujet des armes du Hezbollah, le patron de la Gauche démocratique a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de les remettre à l’armée. « Ces armes sont un fardeau pour le peuple libanais. L’armée et les forces de sécurité doivent avoir le monopole de les porter. Tel est notre choix définitif », a-t-il lancé.

Le secrétaire de la Gauche démocratique et député de Tripoli, Élias Atallah, a estimé hier qu’en brandissant la menace de la désobéissance civile, l’opposition a « dépassé la logique du ciblage du gouvernement et cible maintenant l’État » tout entier.
« L’opposition a perdu le sens de la discipline dans le cadre de Taëf », a ajouté M. Atallah, qui était...