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Actualités - CHRONOLOGIE

L’ancien Premier ministre se rend auprès de Lahoud, Berry et Siniora, et s’engage à résoudre la crise Hoss : La désobéissance civile est un acte « très dangereux, j’espère qu’on n’en arrivera pas là »

Le bureau de presse de l’ancien Premier ministre Sélim Hoss a indiqué que ce dernier, qui se positionne à équidistance du pouvoir et de l’opposition, a décidé d’engager des pourparlers pour résoudre la crise politique qui paralyse le Liban depuis plus de trois mois. Il s’est ainsi rendu tour à tour hier auprès du chef de l’État, du président de la Chambre et du président du Conseil pour les informer notamment des récents contacts qu’il a entrepris tant à Ryad qu’à Damas, qu’il a qualifiés de « positifs ». Au cours d’une conversation à bâtons rompus avec les journalistes sur le perron de Baabda, Sélim Hoss a commencé par rappeler qu’en l’an 2000, il a été le seul Premier ministre en poste à avoir échoué aux législatives. « Mon travail sur le plan national n’a pas d’objectifs politiques et j’ai déjà clairement fait savoir que je n’accepterai plus jamais ni le Sérail ni un quelconque portefeuille », a-t-il dit, avant d’entrer dans le cœur du sujet : « Je pense que l’Arabie saoudite va bientôt rendre publique une initiative parce que la solution à la crise de quinze ans qui avait secoué le Liban n’avait été trouvée qu’à Taëf », a ainsi affirmé l’ancien n° 3 de l’État, rappelant que l’Arabie saoudite avait également été à l’origine du règlement du conflit entre les factions palestiniennes, « une réalisation immense », a-t-il estimé. « Je pense que l’Arabie saoudite va jouer un rôle dans la réconciliation des Libanais », a répété Sélim Hoss, ajoutant : « Nous avons besoin d’une intervention arabe, c’est l’expérience qui nous l’a appris… Il n’y a pas d’initiative prête pour l’heure, mais une disponibilité totale à aider le Liban à sortir de son impasse. » Prié de confirmer ou d’infirmer la rumeur selon laquelle le poste de ministre-roi lui serait confié, Sélim Hoss a souri, répondant : « Je veux bien être roi, mais pas ministre. » Il a en outre espéré que l’opposition ne recourra pas à la désobéissance civile, « cela est très dangereux, je souhaite que nous parvenions à une solution avant que nous arrivions à ces extrêmes », a-t-il conclu. Rappelons que des leaders de l’opposition avaient indiqué qu’ils « pourraient envisager de recourir à la désobéissance civile », en appelant les Libanais à ne plus payer d’impôts et les fonctionnaires proches de l’opposition à ne pas se rendre à leur travail. Lahoud De son côté, le président Émile Lahoud a réaffirmé son soutien « à toute initiative à même d’aboutir à une solution équitable de la crise actuelle », insistant sur la nécessité d’une entente entre les Libanais sur « tout ce qui peut renforcer leur unité et la préserver des planifications étrangères ». Les sources proches du palais ont indiqué que le chef de l’État a dit au président Hoss qu’il « ne répondra pas à tout ce qui se dit et se publie dans les médias » à son propos, assurant que ceux qui colportent ce genre de mensonges « le font parce qu’ils sont dans l’impasse ». Notons qu’Émile Lahoud a reçu hier, outre l’ancien chef de gouvernement, l’ancien ministre Abdel-Rahim Mrad à la tête d’une délégation de son Parti de la fédération, les anciens députés Antoine Haddad, qui a estimé qu’en ce moment, « le silence est d’or », Adnane Arakji et Wajih Baarini. Berry Quant au président de la Chambre, Nabih Berry, il s’est entretenu hier, outre Sélim Hoss, avec le responsable des relations politiques au sein du CPL, Gebran Bassil, en présence du député Ali Hassan Khalil. Il a également reçu l’ambassadeur du Danemark, l’ancien député Baarini ainsi que l’ex-vice-président de la Chambre, Élie Ferzli. Ce dernier en a profité pour indiquer que Nabih Berry « sait qu’il est impératif de parvenir à l’entente au Liban et que tout dérapage est interdit ».

Le bureau de presse de l’ancien Premier ministre Sélim Hoss a indiqué que ce dernier, qui se positionne à équidistance du pouvoir et de l’opposition, a décidé d’engager des pourparlers pour résoudre la crise politique qui paralyse le Liban depuis plus de trois mois. Il s’est ainsi rendu tour à tour hier auprès du chef de l’État, du président de la Chambre et du...