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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour Siniora, les formules gouvernementales qui circulent sont « de la poudre aux yeux » Le Conseil des ministres proroge d’un an le mandat de la commission d’enquête internationale

Réuni sous la présidence du Premier ministre, Fouad Siniora, le gouvernement a décidé hier de demander à l’ONU la prorogation, pour un an, du mandat de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Ce point était le plus important d’un ordre du jour géant qui en comprenait pas moins que 239... Le ministre de la Justice, Charles Rizk, à la demande duquel la décision a été prise, a affirmé que le délai supplémentaire d’un an doit compenser le retard dans la mise sur pied du tribunal international sur le Liban, qui doit juger les futurs inculpés. Début février, le gouvernement et l’ONU ont signé une convention sur l’établissement de ce tribunal. Mais la convention doit encore être ratifiée par le Parlement. Le Conseil de sécurité de l’ONU, souligne-t-on, a déjà prorogé à deux reprises le mandat de la commission d’enquête, dont les travaux se sont heurtés à des difficultés dues notamment à des différends sur la véracité des témoignages. Malgré des réserves s’expliquant par l’ampleur de la tâche assignée à la commission internationale, le Conseil de sécurité a par ailleurs décidé la semaine dernière de lui demander d’enquêter aussi sur le double attentat à la bombe commis le 13 février à Aïn Alak, près de Bickfaya. Depuis l’assassinat de Hariri, il y a deux ans, dans le centre de Beyrouth, le Liban a eu à déplorer 15 attentats, dont le dernier en date remonte à un peu plus d’une semaine. Le harcèlement de la Finul Le souci de la sécurité a du reste dominé une partie du Conseil des ministres, puisque celui-ci a pris connaissance, de la bouche du ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh, des détails disponibles de la charge explosive découverte comme par hasard près du rond-point de l’aéroport, dans un pneu de voiture déjanté par un garagiste. Selon le ministre, l’homme à qui appartenait le pneu est aux mains des services de renseignements de l’armée. M. Sabeh a précisé qu’il s’était contredit durant son interrogatoire. Après avoir affirmé qu’il avait trouvé le pneu dans un terrain vague, il avait assuré qu’il l’avait dévissé d’une voiture. Pour sa part, M. Marwan Hamadé, ministre des Télécoms, s’est dit étonné de la multiplication des incidents opposant une partie de la population du Liban-Sud à la Finul. S’élevant énergiquement contre ces incidents, M. Hamadé a affirmé que les parties concernées devront mettre fin à ces malentendus, qui ont affecté, successivement, les contingents italien, espagnol puis français. À la demande du ministre de l’Information, Ghazi Aridi, le Premier ministre a également rapporté au Conseil des ministres les explications qui lui ont été fournies par le commandement de la Finul au sujet des barils de marquage de la ligne bleue. On est en train de reconstituer la ligne bleue dans la position exacte où elle se trouvait avant la guerre de juillet, a-t-il affirmé. Le Liban réclame des ajustements de cette ligne bleue, qui varient entre 3, 10 et 15 centimètres de profondeur, a-t-il précisé, estimant que toute cette question a été exagérée à des fins de surenchère. « Rien de nouveau » Sur le plan politique, le Premier ministre a abordé la question de la crise interne et des contacts arabes et internationaux engagés pour la régler. Il a informé les ministres qu’il n’y a « rien de nouveau » dans ces contacts et que tout ce qui circule comme rumeurs affirmant que « c’est la majorité qui torpille le règlement » n’est que « de la poudre aux yeux ». Le ministre de l’Information devait préciser, au cours de son compte-rendu de séance, que l’une des formules prévoit la formation d’un cabinet de Trente comprenant 15 ministres de la majorité, 10 ministres de l’opposition et 5 indépendants. « D’où sort cette formule ? » s’est-il étonné. Et d’assurer que l’absence de règlement est due essentiellement au refus de Damas de voir formé un tribunal international.

Réuni sous la présidence du Premier ministre, Fouad Siniora, le gouvernement a décidé hier de demander à l’ONU la prorogation, pour un an, du mandat de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Ce point était le plus important d’un ordre du jour géant qui en comprenait pas moins que 239...
Le ministre de la...