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Actualités - CHRONOLOGIE

PARIS III - La délégation du FMI demande à savoir davantage sur l’activité de la BDL Haddad à Washington pour accélérer l’obtention des engagements américains Liliane MOKBEL

L’issue n’est pas en doute, le directoire du Fonds monétaire internationale (FMI) se réunirait fin mars pour approuver l’octroi au Liban d’un prêt de 100 millions de dollars à un taux d’intérêt de 5 %. Par ailleurs, le Fonds est censé publier un bilan de santé régulier de l’économie nationale. Cet aspect est devenu encore plus important pour l’image du Liban vis-à-vis de la communauté internationale après la tenue de Paris III. C’est que la formalisation des relations du Liban et de cet organisme international avec la mise en place du plan d’urgence postconflit devrait tranquilliser les pays donateurs dans le cadre de la conférence internationale de soutien au Liban tenue à Paris le 25 janvier dernier. Selon une source responsable, la délégation du FMI, qui était en visite la semaine dernière au Liban, aurait demandé à savoir davantage sur l’activité de la BDL et sur les comptes de ses filiales, à savoir, à titre indicatif, la MEA, le Casino du Liban et l’Intra. Elle aurait également souhaité avoir l’autorisation de communiquer directement avec les auditeurs de la Banque centrale. La délégation du FMI connaît désormais les points de faiblesse du Trésor. Le déséquilibre entre les revenus et les dépenses de l’État est évident. Les dépenses sont réparties entre deux postes principaux : le service de la dette, qui absorbe 45 % des dépenses, et le coût des salaires et des allocations sociales des fonctionnaires qui représente 38 %. D’autre part, la délégation du FMI a évoqué avec la BDL et les banques commerciales la forte exposition des établissements de crédit à la dette souveraine qui s’est élevée à près de 20,7 milliards de dollars. Elle a considéré cet indicateur comme augurant d’une inflation dans le secteur si ces dépôts ne devaient pas enregistrer une croissance correspondante au volume de la dette de l’État. Par ailleurs, le FMI aurait réaffirmé la nécessité de procéder a priori à une privatisation de l’EDL et du secteur des télécoms, tout en étant conscient des difficultés que le gouvernement aurait à faire face pour poser les jalons du processus de réformes. Les fonds américains D’autre part, au niveau du suivi que le gouvernement entreprend pour assurer l’accélération du processus de paiement des fonds promis lors de Paris III, le ministre de l’Économie, Sami Haddad, se rend demain à Washington où il doit rencontrer plusieurs responsables aux départements américains du Trésor et des Finances ainsi que plusieurs sénateurs, dont notamment M. Tom Lantos, qui détient les clés de la caisse. C’est que lors de Paris III, les États-Unis ont promis au Liban 770 millions de dollars à titre de don en plus d’une ligne de crédit de 120 millions de dollars de l’OPIK (l’équivalent américain de l’Agence française du développement). L’engagement américain envers le Liban a été inscrit dans le cadre du budget américain. L’important aujourd’hui est de faire un lobbying auprès du Congrès. Et ce serait le but de la mission du ministre de l’Économie. Le Premier ministre, Fouad Siniora, l’aurait choisi pour s’acquitter de cette mission, persuadé que Sami Haddad, après 24 ans de loyaux services à la Banque mondiale, parle « un langage que les Américains comprennent ». Les fonds promis par les États-Unis au Liban se répartissent entre 470 millions de dollars d’aides aux forces armées et à la Finul et 300 millions de dollars pour la société civile.
L’issue n’est pas en doute, le directoire du Fonds monétaire internationale (FMI) se réunirait fin mars pour approuver l’octroi au Liban d’un prêt de 100 millions de dollars à un taux d’intérêt de 5 %. Par ailleurs, le Fonds est censé publier un bilan de santé régulier de l’économie nationale. Cet aspect est devenu encore plus important pour l’image du Liban vis-à-vis de...