SPECTACLE - Demain, samedi 17 février, au Madina «Rain/Bow», le ballet jonglé de Jérôme Thomas

La Mission culturelle de l’ambassade de France présente demain, samedi 17 février, au théâtre al-Madina, le spectacle Rain/Bow. Il s’agit de la nouvelle création de la compagnie Jérôme Thomas. Ce ballet jonglé met en scène jongleuses et jongleurs, formés à une pratique du mouvement qui questionne la danse en relation avec la manipulation de l’objet. «On ne peut mélanger les couleurs que si on connaît la couleur.» «Le ballet s’appuiera sur cette équation, par la création d’une couleur, la première pièce, l’émanation d’une philosophie du mouvement liée à une pratique, Rain, et la création du mélange des couleurs. La seconde pièce, Bow, fondée sur le mélange des genres, des idées variées et incongrues dans un ton baroque. Au final, le spectateur aura devant lui une œuvre née des voies différentes que l’artiste peut choisir pour créer, sans se cantonner à un style ou à une humeur.» En deux volets aussi merveilleux que contrastés, Rain puis Bow, Jérôme Thomas prouve que la beauté de la jonglerie n’a rien à voir avec la prouesse technique et inscrit clairement sa démarche dans une recherche chorégraphique. Jérôme Thomas a toujours emmené dans ses folies jonglées les plus grands musiciens: Michel Portal, Didier Lockwood, Bernard Lubat. Pour Rainbow, il a choisi Max Nagl, immense compositeur et saxophoniste autrichien, très porté sur l’improvisation et la musique intuitive. Rainbow, premier ballet de jonglage composé de deux pièces contrastées et explorant deux voies de création: Rain, la pluie, est basée sur une pratique mixant le mouvement corporel et le mouvement des objets, l’harmonisation du jonglage et de la danse. Et Bow, l’arc patchwork baroque de la jonglerie. Rain/Bow est l’aboutissement d’un travail de recherche entre la manipulation d’objets et la pratique corporelle : le jonglage cubique. Il s’agit d’un véritable inventaire du jonglage depuis le début du siècle, une fresque bariolée, avec: improvisations, surprises, camouflages, magie... Les onze jongleurs seront aussi clowns, mimes, danseurs, fantaisistes... En scène, les artistes, tous jongleurs, formés à une pratique du mouvement, qui, sans être celle de la danse, la questionne en relation avec la manipulation de l’objet.