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Les lecteurs ont voix au chapitre

Des questions simples Je suis de ceux – nombreux – qui ont été choqués par l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Je suis de ceux – nombreux – qui ont été réjouis par le rassemblement du 14 mars 2005 et, par la suite, du retrait des troupes syriennes. Mais à quoi a servi la manifestation du 14 février ? N’aurait-il pas été plus digne que la famille du président Hariri et son entourage aillent seuls se recueillir sur sa tombe, celles de ses gardes du corps ainsi que sur la tombe de Bassel Fleyhan ? À quoi sert-il de vouloir démontrer aux Libanais et au monde que l’on est à même de mobiliser un million de personnes, sachant que sayyed Hassan Nasrallah peut mobiliser lui aussi un million de personnes ? Est-ce que la mobilisation du 14 février va hâter la formation du tribunal à caractère international ? Comment l’économiste et financier qu’est Fouad Siniora accepte-t-il de déclarer le 14 février jour de deuil, donc journée fériée ? Les deux autres millions de Libanais sont fatigués et déçus par le comportement de tous nos politiciens, sans aucune exception. Cela suffit de faire des manifestations et de décréter des jours fériés ! L’autre bord va lui aussi trouver une raison futile pour décréter des manifestations telles que celles des mardi et jeudi noirs. Les gens se posent ces questions simples et pourtant si importantes pour le pays. De grâce, cheikh Saad, composez avec l’autre bord et rendez-nous notre beau Liban que le président Hariri s’acharnait tant à reconstruire. Nadim JAHEL Assez de souffrances ! Deux bus explosent : 20 blessés et 3 tués, ou plutôt 23 victimes innocentes, sachant que les blessés sont soit amputés des jambes, soit sous le choc, sans oublier les séquelles. Certains auraient préféré mourir que de continuer à vivre avec un handicap (j’en sais quelque chose). Pour qui et pourquoi, pour quel Liban encore ? Pour quelle cause plutôt, le nucléaire iranien ou le pétrole américain ? Messieurs les politiciens, mon peuple a assez souffert depuis tant d’années, tant de guerres, tant de violences, tant de sang et de larmes, et de tristesse. Je me rappelle encore de ces deux fillettes qui fuyaient avec leurs parents par bateau, durant la fameuse « guerre de libération », en 1989. Elles se sont noyées, suite à une pluie d’obus. À la télévision, le soir même, un politicien qualifiait la population civile prise de panique et sous le choc de moutons voulant fuir comme du bétail entassé sur des bateaux de fortune et que, lui, il resterait là et mourrait à son poste. Il fuyait, quelques mois plus tard, seul... À mes concitoyens, à ceux qui croient aimer leur pays en brandissant des drapeaux (il y en a de toutes les couleurs maintenant), attention de ne pas tomber en martyr pour rien, parce que là où tu mourras, il n’y aura pas de fleurs, mais du béton et des pneus. Farid KAMEL Un cri du cœur Ceci est un cri du cœur, un cri qui veut exprimer le ras-le-bol de tout un peuple. Qui que vous soyez, hommes du pouvoir, hommes du 14, hommes du 8, partez. Laissez-nous vivre en paix. Le pays est fatigué de vous voir, le pays est fatigué de vous avoir à des postes de dirigeants, tous, oui tous réunis, qui que vous soyez et à n’importe quel poste, vous nous avez usés. Cette paix, le Libanais la mérite et il a payé cher pour l’avoir, il a payé trente ans de guerre, il a payé des milliers de morts, toutes religions confondues ; il l’a payée de sa chair, de sa poche, de son amour pour le Liban, et vous qu’avez-vous fait de nous et où avez-vous mené le Liban ? De grâce, messieurs, raclez les tiroirs de l’État, trouvez les derniers deniers, payez-vous un vol sans retour mais partez avec femmes, enfants, petits-enfants et sbires ; ne laissez aucun de vos gènes au Liban, partez tous pour que les Libanais se retrouvent et commémorent ensemble leurs martyrs. Pour que nous puissions, tous réunis, sans fils barbelés électrifiés, prier dans nos églises, dans nos mosquées pour la mémoire de Béchir Gemayel, René Moawad, Hassan Khaled, Rachid Karamé, Rafic Hariri, tous nos autres martyrs (la liste est tellement longue...). Une Libanaise qui veut vivre en dignité dans son pays. Aïda GHANEM NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Des questions simples

Je suis de ceux – nombreux – qui ont été choqués par l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Je suis de ceux – nombreux – qui ont été réjouis par le rassemblement du 14 mars 2005 et, par la suite, du retrait des troupes syriennes. Mais à quoi a servi la manifestation du 14 février ? N’aurait-il pas été plus digne que la...