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Kosovo Le nouveau Parlement serbe condamne le plan Ahtisaari

Le nouveau Parlement serbe a adopté hier soir à une écrasante majorité une résolution condamnant le plan de l’émissaire de l’ONU, Martti Ahtisaari, qui prévoit une forme de souveraineté pour le Kosovo. Après un long débat, 225 des 244 députés présents ont adopté une résolution présentée par le gouvernement sortant et condamnant les propositions de M. Ahtisaari pour un nouveau statut du Kosovo, administré par l’ONU depuis 1999. Quinze députés ont voté contre et quatre se sont abstenus. Cette résolution constitue le fondement de la position de Belgrade dans ses négociations avec les Kosovars albanais sur les propositions de M. Ahtisaari qui doivent débuter le 21 février à Vienne. Elle risque de compliquer la réalisation du compromis souhaité par le médiateur de l’ONU. Le président Boris Tadic et le Premier ministre Vojislav Kostunica avaient demandé aux députés de « rejeter les dispositions du plan Ahtisaari qui violent l’intégrité territoriale de la Serbie ». M. Ahtisaari a proposé début février une forme de souveraineté, contrôlée par une mission internationale conduite par l’Union européenne (UE). Selon ses propositions, le Kosovo, qui pourra se porter candidat aux diverses institutions internationales, disposera des principaux attributs d’un État souverain : Constitution, drapeau et hymne. Le Kosovo est administré par l’ONU depuis la fin du conflit de 1998-1999 après les bombardements de l’OTAN pour mettre fin à la répression des forces serbes contre les séparatistes albanais, et sa population, albanaise à plus de 90 %, réclame l’indépendance. Le projet de résolution engage les négociateurs serbes à soumettre au Parlement toute évolution survenue dans les pourparlers de Vienne. Le statut final du Kosovo doit faire l’objet d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et la Russie, allié traditionnel de la Serbie, a menacé d’utiliser son veto si la solution retenue était inacceptable pour Belgrade. Lors de la session inaugurale de l’Assemblée serbe, les députés ne devaient pas, contrairement à la coutume, élire le nouveau président du Parlement. Ce poste fait en effet partie des négociations entre les forces démocratiques serbes sur la formation d’un nouveau gouvernement et celles sur la répartition des fonctions qui ont été repoussées en raison du dossier du Kosovo. Le Parti radical (SRS, opposition ultranationaliste) est le plus représenté avec 81 députés sur 250, mais ne dispose pas de la majorité requise pour former seul un nouveau gouvernement.
Le nouveau Parlement serbe a adopté hier soir à une écrasante majorité une résolution condamnant le plan de l’émissaire de l’ONU, Martti Ahtisaari, qui prévoit une forme de souveraineté pour le Kosovo. Après un long débat, 225 des 244 députés présents ont adopté une résolution présentée par le gouvernement sortant et condamnant les propositions de M. Ahtisaari...