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Actualités - CHRONOLOGIE

SUCCESS STORY Le nouveau roi du hip-hop d’origine libanaise Tout ce qui brille est Massari

Il pulvérise les records de ventes dans les box-offices du monde de la musique de variété outre-Atlantique et c’est un phénomène comparable – du moins sur le plan de la notoriété publique, de l’insolence vestimentaire et des rythmes chaloupés – à Shakira. Quoi de commun entre la blonde nymphette aux trémoussements voluptueux et ce jeune homme en marcel dévoilant une musculature travaillée d’un Hercule doublé de Superman, ou plutôt de Gilgamesh? Dans ce mode surmédiatisé et aux images démultipliées à l’infini, branché ou pas, Massari, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un vrai phénomène de société. Tout comme Shakira, il est d’origine libanaise. Eh oui, tandis que les jeunes du pays du Cèdre se perdent dans les inextricables embouteillages beyrouthins de tout ordre ou font lamentablement du surplace, les jeunes de la diaspora libanaise, du moins certains d’entre eux, accumulent les lauriers et les succès internationaux sur le marché, entre autres, du hip-hop mondial… Juste quelques noms dans ce «trend» très en vogue où les Libanais agitent bien haut leur fanion: K Maro et son Femme Like You, Mika et son album Life in Cartoon Motion… Pour les Libanais, Massari n’a rien de sorcier comme connotation lorsqu’on pense au mot qui veut dire argent en arabe… Argent devenu pour cette star aujourd’hui confirmée, avec l’incroyable et foudroyant succès, sans nul doute un rêve dépassé… Mais l’histoire d’un pseudonyme change pour le monde du spectacle lorsqu’on sait que Massari, né en 1980 à Beyrouth, s’appelle Sari Abboud. Dès lors, les suppositions pour le choix d’un nom de scène vont bon train… Serait-ce un attrait pour tout ce qui brille tant les nombreuses parures qu’il arbore avec beaucoup de naturel scintillent? Cela pourrait être une des explications… Nul ne peut zapper sur son petit écran sans croiser son regard d’hidalgo doublé d’un séduisant loulou de quartier, posant devant des limousines rutilantes (Massari doit rimer avec Ferrari!), dans des clips super off, dans des chorégraphies «in» osées qui font fureur. La tête rasée comme Tarass Boulba, un petit bouton de diamant à l’oreille, des favoris fins qui serpentent jusqu’au menton et commissures des lèvres, des sourcils épilés, un sourire coquin et enjôleur, Massari est la nouvelle coqueluche des jeunes, tous sexes confondus. Il émigre à l’âge de dix ans avec ses parents à Montréal, ensuite s’installe à Ottawa où il vit. Parfait trilingue, il s’exprime aussi bien en français qu’en anglais ou arabe. Pour sa culture musicale et ses références personnelles, il cite volontiers Michael Jackson, Aretta Franklin et n’hésite pas à confier à la presse people que c’est Georges Wassouf, le roi du tarab levantin, qui lui appris à «chanter du cœur». Tout a commencé en 2002 avec son premier album, Spitfire, qui le place d’emblée dans la cour des grands. Après avoir brûlé les planches à Dubaï puis récemment à Bahraïn, à Manama, son tour de chant se transforme en mégaconcert qui groupe plus de 3000 personnes. Des fans de tous poils (savoureux mélange de jeunes gens en basket, survêtement et pantalon buggy, «dashdasha» traditionnelle et de jeunes filles entortillées dans des jupes étroites mais voilées) qui se bousculent pour l’applaudir, dans un délire de masse comme au temps des Beatles. C’est du jamais-vu dans la région du Golfe! Certains fans déclarent que «c’est étonnant de voir un Arabe et un musulman sous les projecteurs sans qu’il ne soit accusé d’être lié au terrorisme». D’autres, devant son époustouflante prestation scénique, soulignent: «Cela montre que dans cette région de l’Orient, il ne s’agit pas seulement de guerre et de pétrole, mais aussi d’ouverture vers la paix et d’autres cultures…» Très vite, c’est-à-dire en moins d’un an, Massari a gagné ses galons de vedette de hip-hop «singer». De l’Allemagne à la Blonde Albion, en passant par le Brésil et l’Australie, sa renommée et son succès ne furent qu’une traînée de poudre. Hautement inflammable. Nominé à plusieurs prix, il a obtenu le prestigieux et convoité Best Pop Video en 2006. Ses tubes, entre autres, se nomment Gone Away, Smile for me, Inta Hayati (un remix), Be Easy et Real Love. Amour authentique avec ses rêves de gloire de l’enfance et surtout le dévouement à son public. Pour mieux le retrouver et en connaître davantage, il faut «surfer» sur Yahoo et cliquez sur Massari. Un portefeuille de plus de dix pages s’ouvre sur votre écran. Mais le meilleur serait de rejoindre l’«audio-player», de télécharger ses succès et de les écouter, bien cool, calfeutré dans son fauteuil. Ou dans l’atmosphère survoltée d’une boîte de nuit un samedi soir. Délicieux voyage immobile au pays du rythme. Et, bien sûr, tout au goulu plaisir de l’auditeur, qui ne finit pas de découvrir, à travers timbres, mesures et paroles, les couleurs libanaises... Edgar DAVIDIAN
Il pulvérise les records de ventes dans les box-offices du monde de la musique de variété outre-Atlantique et c’est un phénomène comparable – du moins sur le plan de la notoriété publique, de l’insolence vestimentaire et des rythmes chaloupés – à Shakira. Quoi de commun entre la blonde nymphette aux trémoussements voluptueux et ce jeune homme en marcel dévoilant une...