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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Cow-boy night Soirée animée à l’extrême samedi dans ce grand hôtel de Faraya. Avec, pour G.O., M. Ibrahim Kanaan, ses gardes du corps très doués et un citoyen lambda. Le thème était « Cowboy Night », genre Bonanza ou Lucky Luke. Au programme, provocations, défis et invectives. Le tout clôturé par des tirs de balles qui ont visé droit le plafond du lobby. Les acteurs jouant plus vrai que nature, la synergie avec les spectateurs était parfaite : il y en avait qui hurlaient, d’autres se vautraient par terre. Mais ne fallait-il quand même pas prévenir que l’événement était interdit aux moins de 18 ans ? Notre député aouniste avait paraît-il pris le soin d’épargner ses filles et tant pis pour les nombreux enfants terrorisés dans la salle ! Paranoïa ? Fragilité de nerfs ? Tendance incontrôlable à la violence ? Retour aux pratiques miliciennes ? Qu’est-ce qui a inspiré à l’élu du peuple un thème aussi percutant et qui aurait pu être meurtrier ? M. Kanaan, dans la scène 1 du spectacle, notre compatriote vous a dit que nous voulions vivre. Je vous en conjure, laissez-nous le faire. Claude ASSAF L’héritage national À l’heure où le téléchargement via l’Internet triomphe dans tous les domaines, où, sur un petit disque, on peut soit mémoriser toutes nos recherches en un temps record, soit écouter un livre audio sur notre ordinateur, reste invincible le plaisir du toucher du papier pour lire un livre, qu’il soit ancien ou nouveau. L’important, c’est de vivre l’histoire avec l’esprit de son auteur, ce que L’Orient littéraire dans sa dernière édition a bien détaillé. On ne peut que rendre hommage au vicomte de Tarazi, historien et bibliophile, qui fonda la Bibliothèque nationale en 1921 grâce à sa riche collection, comprenant plus de 20 000 ouvrages. Notre bibliothèque connaîtra son âge d’or en 1940. Modernisme, nationalisme et progressisme vont se confondre avec cette nouvelle collection pluriculturelle et plus de la moitié des ouvrages proviendront du monde occidental. À la veille de la guerre, en 1975, le nombre de documents imprimés ou manuscrits sera de plus de 200 000. Aujourd’hui, il est regrettable de voir notre héritage national dispersé ou même volé. Seule la réouverture d’une grande bibliothèque nationale variée pourra faire oublier à nos universitaires leurs querelles partisanes ou confessionnelles et, ensemble, ils pourront enrichir de nouveau cet héritage national, vital pour la survie de la nation. Nazira A. SABBAGHA Cap sur Beyrouth Par ces journées difficiles que vivent les Libanais, une consolation de taille peut encore les réconforter : la douceur du climat hivernal. Les affaires étant suspendues, pourquoi ne pas en tirer avantage et essayer de redécouvrir les ruelles et l’architecture de notre belle capitale en flânant ? Au départ de la place Sassine en direction du quartier Sioufi, voici de beaux immeubles des années soixante alternant avec des constructions traditionnelles animées de commerces en tout genre. En descendant vers Karm el-Zeitoun aux allures d’un Rio dominant la baie, un arrêt s’impose à l’église al-Saydé. On continue vers Chahrouri à l’ambiance provinciale. En avant vers le jardin des jésuites avec ses retraités au soleil. Jeitaoui nous accueille avec sa rue plate, ses petits immeubles et ses couleurs de Cilicie. En avançant vers Mar Mikhaël, on découvre des maisons à arcades du XIXe siècle, d’autres de style Art déco, baignant dans une ambiance de Montmartre. Arrivés au niveau de l’ancienne gare au parfum d’Orient Express, nous longeons la route du « Train » avec ses habitations centenaires de style beyrouthin. Là, entre le passage, on repère les commerces d’outillage, les maraîchers et les ateliers. Cap sur l’EDL, à la silhouette contemporaine. On pousse vers Gemmayzé qui déploie telle une carte postale ses bâtisses bourgeoises, ses maisons individuelles, ses commerces, ses restos, pubs… Un Levant au goût de la rue de Buci. Au niveau de l’église Santa, on remonte vers la rue du Liban en passant par Tabaris et ses récentes constructions luxueuses. Après la suite d’une telle balade, à part le plaisir ressenti, un constat s’impose : la continuité. Si on laissait ces rues et ses bâtiments nous raconter ce qu’ils ont vécu ces cent dernières années, ils nous donneraient une leçon d’espoir en nous demandant de poursuivre l’œuvre de nos anciens avec courage. Philippe EL-DAHER Jusqu’à quand ? Est-il permis qu’un pays, le Liban, jouissant (soi-disant) d’un régime démocratique se trouve dans une situation susceptible, tôt ou tard, de provoquer une scission entre ses différentes communautés ? L’heure n’est plus à la politique de l’autruche, surtout quand on assiste à des provocations déclenchées au nom d’on ne sait quel critère. Il est urgent d’éviter tout désaccord au niveau politique. Le peuple est las de dépendre de dirigeants incapables de trouver un consensus pour nous éviter le désastre qui nous guette. L’exode des jeunes s’accélère, notre économie est au bord du gouffre, l’infrastructure est ébranlée, chaque jour un peu plus. Alors, SOS chers responsables, sauvez le pays, s’il vous tient à cœur. Hilda DADOURIAN
Cow-boy night

Soirée animée à l’extrême samedi dans ce grand hôtel de Faraya. Avec, pour G.O., M. Ibrahim Kanaan, ses gardes du corps très doués et un citoyen lambda. Le thème était « Cowboy Night », genre Bonanza ou Lucky Luke. Au programme, provocations, défis et invectives. Le tout clôturé par des tirs de balles qui ont visé droit le plafond du lobby. Les acteurs...