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ART Entièrement rénové, le musée Fabre de Montpellier rouvre ses portes

Agrandi, totalement rénové et modernisé, le musée Fabre de Montpellier vient de rouvrir après 4 ans et demi de travaux qui ont constitué «l’un des plus importants chantiers muséaux» de France de ces dernières années, selon ses responsables. Datant du début du XIXe siècle, ce musée de peintures, sculptures et dessins, au cœur de la ville, manquait d’espace et de lumière. L’éclairage zénithal est entré et la surface d’exposition a désormais plus que doublé: près de 800 œuvres, du XVIe siècle à nos jours, y sont désormais présentées sur 9200 mètres carrés. Un millier de peintures et 150 sculptures constituent la réserve de cet établissement doté également d’une collection de 4500 dessins, l’une des plus belles de France. Parallèlement au projet architectural de rénovation, plus de 900 œuvres ont été restaurées. D’un coût total de 62,7 millions d’euros, les travaux ont été financés principalement par l’agglomération de Montpellier (44,4 M EUR), l’État supportant 15,5 M EUR et la région Languedoc-Roussillon 2,8 M EUR. «La difficulté pour les architectes a été de relier un ensemble de bâtiments disparates, accolés les uns aux autres», explique Olivier Zéder, conservateur en chef. Le musée est situé sur trois édifices construits entre le XVIIe et le XIXe siècle: un collège de jésuites aux voûtes monacales, le musée Fabre originel – du nom de son premier donateur, le peintre François-Xavier Fabre – datant de 1828 et installé dans un hôtel particulier, et une ancienne bibliothèque. Celle-ci comporte notamment la «galerie des Colonnes», construite en 1875-1878, aujourd’hui consacrée à la peinture française de grand format du XVIIIe siècle, accrochée sur des murs couleur rouge Estérel. De l’Esplanade, on franchit le seuil du musée après avoir emprunté un chemin signé Daniel Buren, constitué de motifs géométriques en granit noir de Chine et marbre blanc de Carrare. Trois parcours s’offrent au visiteur: le parcours «contemporain» (XXe siècle) avec des toiles du Hongrois Simon Hantaï et du groupe Supports-Surfaces (Bioulès, Dezeuze) et l’importante donation faite au musée par Pierre Soulages de 20 toiles: des premiers tableaux de 1951 jusqu’à 2005, en passant par la série des Outrenoirs des années 1980 et 1990. L’artiste, qui a participé à l’accrochage de ses œuvres, en a prêté onze autres au musée. Deux Outrenoirs ont été acquis par le musée en 1998. Le parcours «moderne» (XIXe siècle) est consacré notamment à la collection du mécène montpelliérain Alfred Bruyas (Delacroix, Courbet, Géricault, Corot), léguée au musée, et à des tableaux de Frédéric Bazille et de Jean Hugo (arrière petit-fils de Victor). Le parcours «ancien» (XVIe-XVIIIe) est dédié à la peinture flamande et hollandaise, dont deux Rubens, à la Renaissance et au XVIIe. Une majestueuse Salle des griffons propose la peinture française et italienne du XVIIe siècle (Nicolas Poussin, Caravage) et l’Adoration des bergers attribuée à Giovanni Andrea Coppola. Géré par l’agglomération de Montpellier, le musée Fabre «fait partie du peloton de tête des cinq grands musées de région, avec ceux de Lyon, Lille, Grenoble et Nantes», selon son directeur Michel Hilaire. Anne-Marie CHAPELAN (AFP)
Agrandi, totalement rénové et modernisé, le musée Fabre de Montpellier vient de rouvrir après 4 ans et demi de travaux qui ont constitué «l’un des plus importants chantiers muséaux» de France de ces dernières années, selon ses responsables. Datant du début du XIXe siècle, ce musée de peintures, sculptures et dessins, au cœur de la ville, manquait d’espace et de...