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Un peu plus de... Fan attitude à 30 ans

Qu’est-ce qui a vraiment changé chez un jeune fan d’hier devenu grand aujourd’hui ? Pas grand-chose. Prenez par exemple un fan d’Indochine dans les années 80. Il y a une vingtaine d’années, ce (ou cette jeune) avait à peu près quinze ans. Aujourd’hui, il en a 35 et Indochine existe toujours. À l’instar de U2, Madonna ou Prince. Pas besoin de décoller ses posters dans sa chambre de jeune fille, les Dépêche Mode sont toujours à la mode, Daho ressort son mythique Pop Satori et les Cure pondent encore des chansons. C’est pour ça que les eighties sont toujours d’actualité. Les années 90 pointent leur nez, mais elles n’arrivent pas à empiéter sur ces années d’or musicales. Dr Alban n’est pas aussi revival que les Modern Talking et Gazebo, avec son I Like Chopin, passe encore en boucle dans la tête des trentenaires. Pourtant, les Ace of Base et tout le toutim sont aussi des évocateurs de souvenirs, mais ce n’est pas leur moment encore. En gros, un jeune de 35 ans aujourd’hui se trouve toujours aussi branché et « d’jeun » quand il danse et tangue sur le parquet ciré qu’une minette qui se dandine sur Beyoncé. C’est normal, la musique de son époque est remixée et, au Liban, il faut avouer qu’on ne vieillit jamais vraiment. Mais le jeune de 35 ans (ou 45, c’est monnaie courante dans les boîtes libanaises) se déhanche aussi sur Crazy in Love ou Love Generation. Sauf que la différence avec la belle époque d’il y a vingt ans, c’est que, maintenant, Makram (appelons-le Makram) a dix ans de plus que Beyoncé et c’est là que le bât blesse. C’est vrai que Mika, c’est absolument génial, qu’en plus il est de mère libanaise et qu’il cartonne outre-Manche et outre-Atlantique, et que sa musique rappelle celle de Bowie (tiens un autre souvenir), mais Mika, il a 23 ans ! L’âge de mon frère. Donc Yasmine (on l’appellera ainsi, la femme de Makram) ne peut pas mettre un poster de Mika dans sa chambre (Makram non plus d’ailleurs)… C’est comme si à 15 ans, on affichait fièrement une affiche de Dora et Babouche, ou à 50, on se promène avec un collier à l’effigie de Eminem… ça ne va pas… ça ne va pas du tout. Le voilà le problème. Quand on a quinze ans, on voudrait en avoir trente et quand on en a trente, on aimerait bien en avoir quinze à nouveau. Sauf que c’est plus possible. Alors on se maquille, on se pomponne, on enfile un slim et on va danser sur les tables des boîtes de Beyrouth en hurlant Loooooooooooove Generation en chœur avec ses élèves de terminale (quand on est prof) ; qui, ne pouvant pas trouver ça ringard (mauvais pour les notes), trouvent ça « trop mignon » voire presque « cool ». Mais ce n’est pas la faute des trentenaires. Vous les avez bien regardées, ces nouvelles stars ? Elles ont 25 ans et en font 35. Ben oui. Beyoncé en fourrure et haut talon, khôl extrême et diamants aux doigts fait 35 balais… au moins ! Alors oui Yasmine et ses copines peuvent aller écumer les boîtes, elles font plus jeunes que Beyoncé et ses copines ! Et puis Mika, c’est franchement bien… C’est comme les Scissor Sisters, qu’on ait 15, 25 ou 35 ans, on adore !

Qu’est-ce qui a vraiment changé chez un jeune fan d’hier devenu grand aujourd’hui ? Pas grand-chose. Prenez par exemple un fan d’Indochine dans les années 80. Il y a une vingtaine d’années, ce (ou cette jeune) avait à peu près quinze ans. Aujourd’hui, il en a 35 et Indochine existe toujours. À l’instar de U2, Madonna ou Prince. Pas besoin de décoller ses posters...