Tennis - Premier tour de la Coupe Davis à partir de demain La France favorite face à la Roumanie

L’équipe de France de tennis partira favorite de la rencontre du premier tour de Coupe Davis qui doit l’opposer à la Roumanie, à partir de demain à Clermont-Ferrand. Si le numéro un roumain, Andrei Pavel, modeste 121e mondial, est toujours capable d’un exploit, il semble peu probable qu’il soit en mesure de s’offrir les têtes de Richard Gasquet, le numéro un français, de Sébastien Grosjean, doté d’une grande expérience, et, en double, de Michaël Llodra, associé à Arnaud Clément. « C’est vrai que sur le papier, on est favori, mais en même temps, c’est un match piège. Ce n’est jamais agréable de jouer un match dans lequel on n’a pas le droit de perdre. Les joueurs roumains, par le passé, nous ont montré qu’ils étaient capables de battre les meilleurs joueurs du monde, voire de gagner des tournois », prévenait Guy Forget, le capitaine français, dimanche avant de rallier l’Auvergne. « Le seul danger est que ces joueurs rééditent ce genre de match à Clermont-Ferrand. Andrei Pavel a beau être 121e mondial, je l’ai vu faire un match digne du top 10 face à Andre Agassi lors du dernier US Open. » « Une compétition à part » « Si on n’est pas bon, on peut passer à la casserole face à Pavel, et la rencontre peut devenir difficile. Mais j’ai confiance et je pense qu’on doit pouvoir se mettre hors de portée », a ajouté Forget. Ilie Nastase, vainqueur de Roland-Garros en 1973 et aujourd’hui président de la fédération roumaine, espère, lui, un exploit de ses joueurs. « C’est vrai que la Coupe Davis est une compétition à part. Lorsque j’étais joueur, j’avais toujours des problèmes pour bien jouer en Coupe Davis, alors qu’en tournoi, je n’en avais aucun, se souvient-il. La France est favorite, bien sûr... Mais on ne vient pas pour perdre. Concernant un excès de confiance ou un éventuel faux pas, cela ne s’est malheureusement encore jamais produit en notre faveur face à la France. » La dernière rencontre entre les deux nations date de 2003, où la France s’était facilement imposée, 4-1, à Bucarest. « Beaucoup de choses ont changé depuis quatre ans. Il y avait Nicolas Escudé à l’époque. Aujourd’hui, il a pris sa retraite. Richard Gasquet, lui, n’était pas là. L’aventure reste la même, mais les acteurs ont changé, a rappelé Forget. Nous, notre rôle est de leur parler de l’histoire du jeu, de les avertir des pièges dans lesquels il ne faut pas tomber et les préparer le mieux possible. Cette rencontre-là avait été bien négociée, j’aimerais que l’issue soit la même cette fois-ci. » Depuis cette rencontre, la Roumanie avait failli quitter l’élite et ne s’est maintenue dans le groupe mondial l’an passé qu’à la faveur d’un succès en barrage contre la Corée du Sud. Sans Monfils Évoquant sa sélection, Forget a justifié ses choix avec les leçons tirées du dernier Open d’Australie où, pourtant, aucun Français n’est parvenu en quart de finale. « Je pense qu’aujourd’hui, ce sont ces garçons-là qui ont le plus de chances de rapporter des points contre la Roumanie. Sur ce que j’ai vu en Australie, Richard et Sébastien m’ont donné l’impression d’être les plus constants et les plus performants sur les simples, a-t-il dit. Quant à Michaël et Arnaud, ils ont toujours réalisé de bonnes prestations en Coupe Davis. Et même si leur parcours en double à l’Open d’Australie a été moyen compte tenu de l’état de “Mika”, qui a eu un virus et 40° de fièvre, ils devraient pouvoir tenir leur rang avec un minimum d’entraînement. En plus de cela, Arnaud Clément peut, en cas de besoin, faire un très bon joueur de simple aussi. Il a gagné deux tournois l’année dernière et figure parmi les quarante meilleurs joueurs mondiaux. » Guy Forget est également revenu sur la non-sélection de Gaël Monfils, éphémère numéro un français l’an passé, à la faveur de son parcours à Roland-Garros. Le jeune joueur, 20 ans, a peu apprécié de ne pas être retenu, mais le capitaine a des arguments. « Il a fait un peu de bruit dans une conférence de presse sur sa non-sélection, mais quelque part, cela ne me dérange pas. Ça prouve que ça le titille, qu’il est agacé de ne pas être dans l’équipe », a dit Forget. L’an passé, la France – victorieuse de l’épreuve à trois reprise depuis 1991 – avait été éliminée en quart de finale par la Russie, future gagnante de l’épreuve, lors du cinquième set du quatrième match, opposant Gasquet à Dmitry Tursunov.