Real Madrid, Bayern Munich, Lyon : l’hiver est rude pour les cadors

À deux semaines de la reprise de la Ligue des champions et des 8es de finale aller, trois des principaux prétendants au titre, le Real Madrid, le Bayern Munich et Lyon connaissent un début d’année des plus délicats, entre résultats catastrophiques et crises en coulisses. Le Real et le Bayern, qui cumulent à eux deux 13 titres de C1, font figure de chef-d’œuvre en péril avant leurs retrouvailles sur la grande scène européenne, le 20 février au stade Santiago-Bernabeu. Le club madrilène pensait avoir ouvert une nouvelle ère avec l’arrivée aux commandes de Fabio Capello, nommé pour mettre fin au règne des « Galactiques » et surtout ramener enfin un trophée dans la capitale espagnole, sevrée depuis 2003. Si le grand technicien italien a réussi son premier pari, se débarrassant de Beckham et de Ronaldo, le renouveau se fait attendre et les jeunes recrues (Reyes, Marcelo, Higuain, Gago) s’avèrent encore un peu tendres pour ramener le Real au premier plan. Et que dire des nouveaux joueurs plus confirmés (Cannavaro, Emerson, Van Nistelrooy, M. Diarra), dont les prestations sont loin d’être conformes à leur statut. Battus à domicile par Levante (1-0), dimanche, et sortis sous les sifflets des socios, les Merengues pointent à cinq points de la première place de la Liga occupée par le grand ennemi barcelonais. La situation est encore plus grave pour le Bayern. Le duo Beckenbauer-Rummenigge a utilisé le remède de choc pour crever l’abcès en limogeant l’entraîneur Felix Magath, qui restait pourtant sur deux doublés championnat-Coupe. Mais le mal semble profond, puisque son successeur, Ottmar Hitzfeld, pourtant un habitué de la maison (en poste au Bayern de 1999 à 2004 avec une C1 en 2001), a connu la défaite à Nuremberg (1-0) pour sa première sortie. Le cas lyonnais prête moins à conséquence. Les quintuples champions de France n’ont certes pas remporté un match lors de leurs cinq dernières sorties en championnat, avec trois défaites à la clé. Mais ils possèdent toujours 11 points d’avance sur Lens, leur dauphin. Il y a pourtant urgence avant un déplacement à hauts risques sur la pelouse de l’AS Rome, le 21 février, dans une Ligue des champions qui est l’objectif ultime de l’ambitieux président lyonnais Jean-Michel Aulas.