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Actualités - CHRONOLOGIE

« Mon enfant, ma bataille », la lutte contre le cancer infantile

Si les cancers chez l’enfant ne représentent qu’une faible proportion de l’ensemble des cancers, ils sont ceux où l’écart des taux de survie est le plus important entre les pays riches et les pays en développement, où vivent pourtant 80 % des enfants atteints de cancers. C’est ce que soulignent l’Union internationale contre le cancer (UICC) et les laboratoires Sanofi-Aventis dans un premier bilan de leur programme « Mon enfant, ma bataille », dressé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée le 4 février. Lancé en 2004, ce programme conjoint vise à améliorer la lutte contre les cancers de l’enfant dans les pays où l’oncologie pédiatrique est encore en émergence. Il compte 26 projets, mis en place dans seize pays : Bangladesh, Bolivie, Égypte, Honduras, Indonésie, Kenya, Mali, Maroc, Pérou, Philippines, Roumanie, Sénégal, Tanzanie, Ukraine, Venezuela et Vietnam. Plus de 160 000 enfants sont confrontés, chaque année, à cette maladie et environ 90 000 en meurent. Dans les pays développés, près de 80 % des enfants atteints d’un cancer peuvent être guéris. Malheureusement, ce taux de guérison n’atteint que 20 %, voire 10 % dans les pays les plus pauvres du monde où l’information, le diagnostic précoce, l’accès aux soins et aux traitements sont souvent difficiles. Pourtant aujourd’hui, les cancers de l’enfant sont en majorité guérissables, sous réserve d’une prise en charge précoce. Dans le cadre du programme « Mon enfant, ma bataille », les institutions (hôpitaux, ONG…) sont encouragées à mettre en place des approches pragmatiques, afin de contribuer à améliorer l’information, le diagnostic précoce, l’accès aux soins et aux traitements, la lutte contre la douleur et une meilleure prise en compte des aspects sociaux, voire culturels, de cette maladie, tant pour les enfants que pour leurs familles. Les projets-pilotes commencent à porter leurs premiers fruits. En effet, à ce jour, 900 professionnels de santé ont participé à des formations sur la maladie et sa prise en charge chez l’enfant, 4 000 enfants bénéficient de ces programmes et 2 100 familles reçoivent un soutien pour les aider à mieux comprendre et vivre avec la maladie de leur enfant. En Tanzanie, à titre d’exemple, le projet soutenu a déjà permis de réduire le temps d’analyse des résultats de biopsie de six semaines à deux semaines et le nombre de cancers de l’enfant diagnostiqués est passé de 145 à 364 à fin 2006. Au Honduras, le taux d’abandon des traitements est passé de 22 % au démarrage du projet à 10 % en fin 2006. Le nombre de familles ayant bénéficié d’une aide psychosociale a également progressé, partant de quelques dizaines pour atteindre, fin 2006, 200 familles (Égypte), 300 (Bangladesh), 360 (Venezuela) et 450 (Vietnam). Ces premiers résultats encourageants montrent qu’il est possible d’aider les porteurs de projets à atteindre progressivement l’objectif qui consiste à donner aux enfants de ces pays les mêmes chances de guérison que dans les pays développés.
Si les cancers chez l’enfant ne représentent qu’une faible proportion de l’ensemble des cancers, ils sont ceux où l’écart des taux de survie est le plus important entre les pays riches et les pays en développement, où vivent pourtant 80 % des enfants atteints de cancers. C’est ce que soulignent l’Union internationale contre le cancer (UICC) et les laboratoires...