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Actualités - CHRONOLOGIE

Haute couture Le rêve japonais de John Galliano

John Galliano a emporté son public dans un rêve japonais éblouissant, tout en nuances subtiles, en broderies délicates, en spectaculaires pliages d’origami, lors du défilé qui a marqué, lundi 22 janvier à Paris, ses dix ans de création pour Christian Dior. Dans une tente dressée dans le Bois de Boulogne, environ 300 invités – contre 950 habituellement – s’étaient entassés sur de petites chaises noires dans un décor reproduisant les salons de la maison Christian Dior qui vient d’avoir soixante ans : murs gris perle, la couleur emblématique de la griffe, aux moulures et appliques blanches. Mais le décor comprenait aussi des branches de cerisiers en fleurs, annonçant le voyage à venir. Un miroir géant se fend pour laisser apparaître une longue silhouette au teint de craie, moulée dans un tailleur en gazar rose brodé, dont le col et les basques s’ornent de pliages savants directement inspirés des techniques de l’origami. D’autres suivront, sur un rythme paisible, presque alangui, plus somptueuses les unes que les autres sur leurs souliers comme des socques, petite bouche peinte en rouge, sourcils comme un trait noir oblique, ongles pointus, aiguilles dans les cheveux. Les pliages sont omniprésents, ils forment comme des cocottes qui se posent un peu partout, sur l’ourlet des vestes très cintrées, au poignet des manches. Ils dessinent des fleurs qui éclosent en vastes corolles autour du cou, ou sur les hanches, bousculant les volumes des fourreaux brodés, ou composent comme un papillon sur une épaule. La soie bouillonne pour de volumineuses jupes, les couleurs s’adoucissent en dégradés, des manches s’élargissent comme celles de kimonos. Robes et manteaux aux cols feuilletés se parent de mille broderies. Des fleurs argentées s’épanouissent sur une robe lilas, des vagues comme échappées d’une estampe déferlent sur une jupe claire. Épis jaunes, feuillages, libellules, oiseaux, roseaux, fleurs de lotus, nénuphars ou petites fleurs de nacre apportent une touche à la fois délicate et somptueuse à ce vestiaire qui se décline en nuances de rose, ciel, corail, lilas, olive, paille, blanc, gris..., à peine troublées par la noirceur d’un tailleur en crocodile ou en soie, ou l’éclat rouge d’une robe du soir en faille brodée. John Galliano a salué le public sabre au flanc et bicorne à plumet blanc sur la tête, sanglé dans une veste à galons rouge et bleu. L’actrice Diane Kruger et la journaliste Claire Chazal étaient au premier rang du public. Dominique SCHROEDER (AFP)

John Galliano a emporté son public dans un rêve japonais éblouissant, tout en nuances subtiles, en broderies délicates, en spectaculaires pliages d’origami, lors du défilé qui a marqué, lundi 22 janvier à Paris, ses dix ans de création pour Christian Dior.
Dans une tente dressée dans le Bois de Boulogne, environ 300 invités – contre 950 habituellement –...