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Afrique - Le Ghana assurera la présidence de l’organisation Placé en position d’accusé, le Soudan renonce à la présidence de l’UA

Le gouvernement soudanais, placé en position d’accusé sur le dossier du Darfour hier dès l’ouverture du 8e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, a renoncé à la présidence de l’organisation, supposée lui échoir et qui sera assurée par le Ghana. D’entrée, le président de la Commission de l’UA, Alpha Oumar Konaré, a réclamé l’arrêt « des massacres et des bombardements » au Darfour, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon qualifiant, lui, d’« inacceptable le nombre de victimes » dans cette province soudanaise en guerre civile depuis 2003. Face au tollé provoqué par la perspective d’une présidence soudanaise de l’organisation, le sommet a choisi le Ghana pour diriger l’UA en 2007. L’UA a infligé au passage un camouflet au pouvoir de Khartoum, candidat comme en 2006 mais accusé par nombre d’organisations humanitaires et une partie de la communauté internationale d’envenimer la crise au Darfour. « Le choix (du Ghana) est un bon choix. Le Soudan a volontairement accepté de se retirer (de la course à la présidence) en faveur du Ghana », a assuré le ministre soudanais des Affaires étrangères, Lam Akol, ajoutant : « Nous avons choisi le Ghana pour maintenir l’unité du continent. » De son côté le chef de l’État ghanéen, John Agyekum Kufuor, a souligné après l’annonce du choix de son pays que « le besoin d’unité (...) ne pourrait pas être plus urgent si nous voulons faire face à des défis de notre temps : la faible gouvernance, les conflits, le chômage des jeunes, le paludisme, le sida, la dégradation de l’environnement ». L’appel de M. Konaré à l’arrêt des combats au Darfour a été relayé par le secrétaire général de l’ONU, qui a engagé « à construire un consensus pour le déploiement urgent d’une force ONU-UA » au Darfour. Le Soudan a accepté fin décembre que l’ONU apporte une aide technique et matérielle à la Mission de paix de l’UA au Darfour, mal équipée et sous-financée, mais il refuse le déploiement de Casques bleus, malgré les pressions internationales. « Nous devons travailler ensemble pour mettre fin à la violence et aux politiques de la terre brûlée par plusieurs parties, dont les milices, ainsi qu’aux bombardements », a ajouté M. Ban qui a rencontré en marge du sommet le président soudanais Omar el-Béchir. En ouvrant le sommet, le président de la Commission de l’UA a lancé « un appel à nos frères soudanais, gouvernement et rebelles, pour que la paix revienne au Darfour, pour qu’ils arrêtent les attaques et les bombardements. (...) La paix au Soudan, c’est la paix au Tchad et en République centrafricaine ». Sur la Somalie, autre dossier brûlant du continent, M. Konaré a prévenu que le pays serait plongé dans le « chaos » si les troupes africaines n’y étaient « pas déployées rapidement ». « Je me réjouis que les troupes éthiopiennes aient commencé à partir de Somalie. Mais si les troupes africaines ne sont pas mises en place rapidement, ce sera le chaos », a-t-il lancé, insistant pour que le gouvernement somalien joue la carte de l’ouverture politique. Tandis que M. Ban appelait la communauté internationale à pousser à la réconciliation nationale, le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, a proposé d’organiser « une conférence de paix sur la Somalie dès que les conditions le permettront ». La Somalie est en guerre civile depuis 1991. Mais la situation a radicalement changé depuis le début de 2007, avec la débâcle des islamistes devant l’offensive des troupes éthiopiennes et gouvernementales somaliennes. Le 19 janvier, l’UA a décidé d’envoyer 7 650 hommes en Somalie. Selon M. Konaré, « aujourd’hui, à peine 4 000 » soldats de l’UA sont prêts à être déployés.
Le gouvernement soudanais, placé en position d’accusé sur le dossier du Darfour hier dès l’ouverture du 8e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, a renoncé à la présidence de l’organisation, supposée lui échoir et qui sera assurée par le Ghana.
D’entrée, le président de la Commission de l’UA, Alpha Oumar Konaré, a réclamé l’arrêt « des massacres...