Bonjour tendresse ! Les sorties de la semaine

Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton et Valerie Faris Dans la famille Hoover, une famille américaine ordinaire. Il y a le père (Greg Kinnear) qui essaie désespérément de vendre un projet qui s’intitule «Parcours vers le succès en 9 étapes». Il y a également la mère (Toni Collette) qui tente de jouer l’arbitre au sein de la famille. Il y a l’oncle, frère de la mère, un homosexuel spécialiste de Proust et qui a tenté de se suicider. Il y a aussi le grand-père paternel (génial Alan Arkin) qui se shoote à l’héroïne. Mais il y a également la petite Olive avec ses rêves de concours de beauté et Dwayne, un adolescent nieztschien qui a fait vœu de silence jusqu’à son entrée à l’Air Force Academy. Tout ce petit monde qui se déteste et s’aime va se solidariser derrière la petite Olive lorsqu’elle voudra participer au concours de Little Miss Sunshine. Présenté dans le cadre du festival de Sundance en 2005 et en compétition pour le Festival de Deauville, ce film intimiste aux dialogues fins et subtils balance entre la comédie et la tragédie de la vie moderne, qui insiste à placer les hommes dans deux catégories: les gagnants et les perdants. C’est la première œuvre cinématographique signée du tandem Dayton-Faris, époux à la ville et célèbres pour leur riche passé dans le monde du vidéoclip. Little Miss Sunshine est un vrai bonheur. Un petit voyage initiatique qui emprunte les procédés du road movie. S’il vous fera tantôt sourire, tantôt pleurer, il ne vous laissera jamais indifférent. Cinémacity, empire abc/espace Charlotte’s Web, de Gary Winick Un petit cochon de trop qui vient au monde et voilà qu’il faille s’en débarrasser. Les parents de Fern (Dakota Fanning) décident d’envoyer le petit Wilbur à la ferme Zuckerman en attendant qu’il soit «fumé» pour Noël. Avec l’aide de la petite Fern, tous les animaux de la ferme inclus le petit rat Templeton, rejeté de tous, et surtout avec la collaboration intelligente de l’araignée Charlotte qui va user de toutes ses ruses, Wilbur se verra passer l’hiver et d’autres encore. Charlotte’s Web, d’après le livre d’E.B White, est un charmant conte teinté de douceur et de tendresse. Un «Family Movie», véritable bol d’air frais dont on a tous besoin en ce moment. Retraçant la vie à la ferme (mixage de virtuel et de réel), le réalisateur Gary Winick, tout en esquissant le portrait des animaux avec leurs défauts, fait un petit clin d’œil aux faiblesses des hommes : la non-tolérance, la stupidité, le manque d’indépendance et surtout l’égoïsme. Par les voix de Katy Bates (Bitsy la vache), de Templeton le rat (Steve Buscemi), de Samuel le mouton (John Gleese), d’Ike le cheval (Robert Redford) et de Charlotte l’araignée (Julia Roberts), c’est tout notre petit monde étriqué qui se déroule devant nos yeux, sur fond de la belle voix d’un fermier de choix du nom de Sam Shepard. cinémacity, empire abc/dunes/ sodeco/galaxy, kaslik The Wicker Man, de Neil LaBute Un shérif enquête sur la disparition d’une petite fille dans une île isolée du côté du Maine. Ses espoirs de la retrouver diminuent lorsqu’il découvre des indices menant à un cas de rituel païen, mélangeant érotisme et dévotion envers des dieux de l’Antiquité pour obtenir des récoltes fertiles. Ce film entasse, méli-mélo, des effets de suspense, de surprise et d’horreur. Il se veut, à certains instants, thriller, à d’autres, film d’épouvante. Neil LaBute signe une œuvre désordonnée, sans identité, où des acteurs comme Nicolas Cage et Ellen Burstyn se demandent ce qu’ils sont venus faire dans ce bourbier. Désolant. concorde, abraj, zouk, saint-élie Sorties prévues pour le jeudi 1/02/2007 (sous réserves): – The Darwin Awards, de Finn Taylor, avec Winona Ryder et Joseph Fiennes. – An Inconvenient Truth, de Davies Guggenheim, avec Al Gore. – Blood Diamond, d’Edward Zwick, avec Leonardo DiCaprio.