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Le président iranien veut moins de dépendance au pétrole pour résister aux plans « ennemis » La résolution de l’ONU est mort-née, affirme Ahmadinejad

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a présenté hier un projet de budget 2007-08 en hausse de presque 20 %, et calculé avec un baril de pétrole à 33,7 dollars pour déjouer le plan de ses « ennemis » qui voudraient faire pression en faisant baisser son prix. Il a par ailleurs affirmé que même une dizaine de résolutions des Nations unies ne pourraient forcer son pays à renoncer à son programme nucléaire. Mahmoud Ahmadinejad a expliqué que les mesures budgétaires adoptées visaient à minimiser l’impact d’éventuelles mesures de ces « ennemis », qu’il n’a pas nommés. Le budget général de l’État pour l’année iranienne commençant le 21 mars est proposé à 2 290 trillions de rials (248 milliards de dollars), en hausse de 19,6 % par rapport au budget adopté par le Parlement l’an dernier. Le président a par ailleurs indiqué que le budget était calculé sur la base d’un prix du baril de pétrole à 33,7 dollars, contre 44,1 dollars pour l’année en cours. « La possibilité existe que les ennemis cherchent à faire baisser les prix du pétrole pour nous faire du tort », a expliqué le président iranien. Le président a ajouté que le gouvernement allait limiter ses dépenses en devises qui vont passer de « 38 milliards de dollars cette année à seulement 29,5 milliards de dollars dans le prochain budget ». Ahmadinejad interpellé sur le prix des tomates Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui présentait son projet de budget, a été critiqué par les députés pour son incapacité à contrôler l’inflation. « Un ami m’a expliqué que les prix avaient augmenté et qu’un kilo de tomates valait 12 000 rials (1,3 dollar) », a expliqué le président, avant d’être interrompu par des députés affirmant que le kilo de tomates valait en réalité 30 000 rials, soit 3,2 dollars. Sans se laisser impressionner par ces interpellations, le président a répondu : « Venez faire vos courses à côté de chez moi. Pourquoi vous faites vos courses dans des endroits chers ? » Outre la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux, le gouvernement iranien doit faire face à des pressions économiques qui commencent à faire sentir leurs effets sur l’économie du pays. Le Conseil de sécurité a adopté le 23 décembre dernier une résolution imposant des sanctions contre les programmes nucléaire et balistique de l’Iran après son refus de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium. « La résolution (de l’ONU) est mort-née, et même s’il y en avait encore dix autres comme celle-là, cela n’affecterait en rien la politique ou l’économie de l’Iran », a déclaré le président iranien. Mais ce sont surtout les pressions économiques américaines qui font sentir leurs effets actuellement. Sous la pression des États-Unis, de nombreuses banques internationales ont limité leurs relations avec l’Iran, en particulier en ce qui concerne les transactions en dollar, mais aussi l’ouverture de lettres de crédit. En outre, des sociétés européennes et asiatiques ont adopté une politique d’attente face à l’Iran, en gelant leurs projets d’investissements et en limitant leurs échanges avec la République islamique. Par ailleurs, un rapport de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement iranien, établi début septembre, indique que le régime de Téhéran s’inquiète de sanctions internationales, révèle le quotidien français Le Monde dans son édition datée de dimanche-lundi. Selon le texte, « les membres du régime qui ont été entendus par la commission ont indiqué que toute aggravation de la situation économique pourrait causer des troubles sociaux pouvant conduire à une détérioration et à un affaiblissement de la stabilité intérieure ». Dans ce contexte, le gouvernement iranien préconise l’instauration d’un rationnement de l’essence à compter de la nouvelle année iranienne qui débute le 21 mars, a déclaré le ministre de l’Intérieur. « Le gouvernement tient à rationner l’essence afin de stabiliser les prix et d’éviter des problèmes économiques », a déclaré Mostafa Pourmohammadi au journal Tosea.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a présenté hier un projet de budget 2007-08 en hausse de presque 20 %, et calculé avec un baril de pétrole à 33,7 dollars pour déjouer le plan de ses « ennemis » qui voudraient faire pression en faisant baisser son prix. Il a par ailleurs affirmé que même une dizaine de résolutions des Nations unies ne pourraient forcer son pays à...