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3 200 GI arrivent à Bagdad en renfort au lendemain de la mort de 25 soldats américains Sadr revient sur sa décision de boycotter le gouvernement irakien

Le courant du chef radical chiite Moqtada Sadr a mis fin hier à son boycott du gouvernement, après avoir reçu des garanties sur la satisfaction de ses demandes, alors que quelque 3 200 GI sont arrivés en renfort à Bagdad, au lendemain d’une journée particulièrement meurtrière pour les forces américaines, qui ont perdu 25 de leurs militaires dans des attaques et une chute d’hélicoptère en Irak samedi. «Nous allons participer de nouveau au processus politique », a déclaré à l’AFP un député du courant Sadr, Saleh Hassan Issa al-Ogaïli, qui a participé à la séance parlementaire hier. Le courant Sadr a obtenu la promesse de la discussion au Parlement « d’un calendrier de retrait des troupes américaines et que le gouvernement s’abstienne de renouveler le mandat des forces d’occupation sans en référer au Parlement », a-t-il ajouté. Le courant Sadr compte 32 députés sur 275 et contrôle six ministères et secrétaires d’État, mais il avait cessé de soutenir le gouvernement et boycottait le Parlement depuis le 29 novembre 2006 pour protester contre une rencontre entre le Premier ministre, Nouri al-Maliki, et le président américain George W. Bush. Le président du Parlement, Mahmoud al-Machhadani, a fait savoir à cet égard qu’une commission composée de délégués de tous les partis serait chargée de discuter des appels en faveur d’un calendrier de retrait américain et du renouvellement du mandat de l’ONU, sanctionnant la présence américaine en Irak. Sur le terrain, douze soldats américains, huit passagers et quatre membres d’équipage, ont péri samedi après-midi lorsqu’un hélicoptère Blackhawk s’est écrasé au nord-est de Bagdad, a annoncé hier l’armée américaine, révisant à la baisse un premier bilan faisant état de 13 tués. Dans le même temps, cinq soldats américains ont été tués et trois blessés dans la ville sainte chiite de Kerbala, à 110 km au sud de Bagdad, lorsque des miliciens les ont attaqués à l’aide d’armes automatiques, de grenades et d’obus de mortier, au milieu d’une réunion dans un poste de sécurité. « Les assaillants portaient des uniformes de l’armée irakienne et de l’armée américaine, ils sont arrivés à bord de véhicules tout-terrain GMC. C’est la première fois que ce type d’actions se produit ici. Les Américains ont été pris par surprise », a expliqué le gouverneur de Kerbala, Akil al-Khazaali. La province de Kerbala, qui relève de l’autorité des soldats polonais déployés dans le cadre de la Force multinationale, connaît peu de violences, mais l’attaque de samedi survient après une série d’arrestations de chefs de milices chiites dans le pays. Quatre soldats et un Marine sont aussi morts samedi des suites de leurs blessures dans la province d’al-Anbar (Ouest), le foyer de l’insurrection sunnite en Irak, tandis que deux autres soldats sont morts dans l’explosion de bombes artisanales, à Bagdad et dans le nord de l’Irak. Enfin, un soldat du 105e corps du génie, blessé dans l’explosion d’une bombe au passage de son véhicule dans le nord de l’Irak, a succombé à ses blessures. Depuis l’invasion de l’Irak en mars 2003, au moins 3 050 militaires américains et personnels assimilés sont morts dans ce pays, selon un décompte de l’AFP établi à partir des chiffres du Pentagone. Un soldat britannique a par ailleurs péri hier matin dans l’explosion d’une bombe, près de Bassora (550 km au sud de Bagdad), au passage de sa patrouille. Au lendemain de cette journée sanglante, l’armée américaine a annoncé hier que la deuxième brigade de la 82e division aéroportée, qui compte près de 3 200 soldats, est arrivée à Bagdad et sera « pleinement opérationnelle vers le 1er février ». « Sa mission sera d’assister les forces de sécurité irakiennes pour nettoyer, contrôler et tenir les points clés de la capitale, réduire la violence et jeter les bases d’une transition vers un contrôle de Bagdad par les seules forces irakiennes », a ajouté l’armée. Il s’agit de la première des cinq brigades américaines, comptant au total 17 500 soldats, dont le président George W. Bush avait annoncé le 11 janvier l’envoi par étapes, dans le cadre du nouveau plan destiné à lutter contre les violences, en majorité de nature confessionnelle, qui ont fait plus de 16 800 morts à Bagdad au cours de l’année 2006, selon les Nations unies. Enfin, neuf personnes ont été tuées dimanche dans des violences à Bagdad, où les corps de 29 personnes assassinées ont aussi été retrouvés, a-t-on appris auprès des services de sécurité.
Le courant du chef radical chiite Moqtada Sadr a mis fin hier à son boycott du gouvernement, après avoir reçu des garanties sur la satisfaction de ses demandes, alors que quelque 3 200 GI sont arrivés en renfort à Bagdad, au lendemain d’une journée particulièrement meurtrière pour les forces américaines, qui ont perdu 25 de leurs militaires dans des attaques et une chute...