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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉNERGIE L’Algérie et la Russie veulent dissiper les inquiétudes de l’UE sur le gaz

L’Algérie et la Russie, soupçonnées de vouloir créer un cartel du gaz, se sont employées à dissiper les inquiétudes de leurs clients européens, en s’engageant à assurer la sécurité des approvisionnements. Le mémorandum d’entente qui sera signé entre l’Algérie et la Russie définira un « cadre de dialogue et de coopération », afin de développer leur production et « d’assurer la sécurité des approvisionnements et la stabilité des marchés dans l’intérêt des producteurs et des consommateurs », a déclaré le ministre algérien de l’Industrie et des Mines Chakib Khelil. « Il ne peut y avoir une OPEP du gaz, parce qu’il n’y a pas un marché mondial du gaz, mais trois marchés différents : un asiatique, un européen et un américain », a-t-il dit à l’issue d’un entretien samedi à Alger avec son homologue russe Viktor Khristenko. Il a souligné qu’il n’existe pas de marché au jour le jour (spot) du gaz, ouvert à la spéculation, à l’instar du marché du pétrole, parce que le gaz se vend à travers des contrats à long terme, d’au moins 25 ans. « La demande de gaz augmente plus vite que l’offre. Il n’y aura pas de concurrence entre producteurs, parce que la demande est actuellement plus forte que l’offre », a-t-il dit. M. Khristenko, dont c’est la première visite en Algérie, a pour sa part affirmé que la coopération algéro-russe « contribuera grandement à la stabilité du marché international de l’énergie et au renforcement de la sécurité énergétique mondiale ». Le ministre russe est accompagné du vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, et de hauts responsables des groupes pétroliers et gaziers Loukoïl et Rosneft. Outre M. Khelil, il doit être reçu par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, et le ministre des Finances, Mourad Medelci. L’Algérie et la Russie sont, avec la Norvège, les principaux fournisseurs de gaz de l’Union européenne (UE), avec respectivement 160 et 60 milliards de m3 par an. Leur rapprochement depuis août dernier a suscité les inquiétudes de leurs clients européens. Échaudés par la crise sur les prix entre la Russie, l’Ukraine, la Géorgie et la Biélorussie, ils craignent la création d’un « cartel du gaz » qui pourrait peser sur les prix et les approvisionnements. Sonatrach a signé en août avec Gazprom un protocole d’accord pour « l’exploration, l’extraction, le transport d’hydrocarbures, le développement d’infrastructures gazières, le traitement et la vente de gaz » en Russie, en Algérie et dans des pays tiers. Le texte prévoit aussi un « échange d’actifs » entre les deux groupes et la participation de Sonatrach à un projet gazier baltique représentant un investissement d’un milliard de dollars, PetroCanada et le britannique BP. Loukoïl a fait de l’Algérie « l’un des pays prioritaires » de son expansion internationale dans le gaz et le pétrole, selon le groupe. M. Khelil a annoncé qu’il donnerait le « plus tôt possible » l’autorisation pour le développement d’un gisement gazier découvert en 2006 par l’association Sonatrach et les russes Rosneft-Sroytransgas dans le bassin d’Illizi (Sahara).
L’Algérie et la Russie, soupçonnées de vouloir créer un cartel du gaz, se sont employées à dissiper les inquiétudes de leurs clients européens, en s’engageant à assurer la sécurité des approvisionnements. Le mémorandum d’entente qui sera signé entre l’Algérie et la Russie définira un « cadre de dialogue et de coopération », afin de développer leur production...