Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Paris III et la situation politique encombrante au menu de la Bourse de Beyrouth Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, qui va être soumise cette semaine à une importante escalade de l’opposition contre le gouvernement Siniora, dont la possibilité d’une grève générale, devrait se concentrer aussi sur la conférence Paris III d’aide au Liban qui se tiendra jeudi prochain. Dans ce contexte, les résultats de cette conférence, qui sont censés rendre le pouls de la situation économique du pays plus sain, ne devront pas permettre au marché des valeurs mobilières de renouer avec la hausse comme on pouvait s’y attendre. Certes, les propos tenus vendredi dernier en soirée par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ne tarderont pas à avoir l’effet d’une douche froide sur la cote libanaise dès aujourd’hui, estime-t-on dans les milieux boursiers. Cette attitude de la Bourse, prompte à réagir aux bonnes comme aux mauvaises nouvelles, avait pourtant permis au marché à la veille du week-end de reprendre un peu son optimisme en anticipant un ton plutôt conciliateur du chef du Hezbollah. Dans cette perspective, Solidere, la première capitalisation boursière libanaise, est parvenue à la fin de la semaine dernière à franchir à la hausse le seuil de 16 $, pour la première fois depuis déjà un mois. Les actions A de cette société ont, en effet, progressé de 16 $ à 16,14 $ d’une huitaine à l’autre (+0,87 %) ainsi que ses actions B de 15,99 $ à 16,05 $ (+0,37 %). Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est produit dans des échanges relativement très nourris, portant la semaine écoulée sur la négociation de 688 511 actions des deux catégories d’une valeur de 11 030 977 $, ou 71,08 % de l’ensemble du marché, contre la négociation de 277 966 actions A et B d’une valeur de 4 403 390 $, ou 72,64 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Pour ce qui est des valeurs bancaires, qui ont représenté 28,54 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière avec 499 791 titres négociés d’une valeur de 4 429 112 $ contre la négociation de 134 258 titres d’une valeur de 1 574 093 $, ou 25,97 % du marché, pendant la semaine qui l’a précédée, elles ont été diversement orientées. D’un côté, les certificats GDR de la Bank Audi ont progressé de 54,90 $ à 58,50 $ (+6,56 %) avec ceux de la BLOM Bank de 58,55 $ à 60,10 $ (+2,65 %) et les actions de la Byblos Bank aussi bien préférentielles de 102,10 $ à 103,20 $ (+1,07 %) que prioritaires de 1,79 $ à 1,80 $ (+0,56 %). Et d’un autre côté, les actions ordinaires de la BLOM Bank ont reculé de 59,55 $ à 56 $ (-5,96 %) et ceux de la Byblos Bank de 1,84 $ à 1,75 $ (-4,89 %), alors que les actions préférentielles de la BLOM Bank et ordinaires de la banque BEMO se sont maintenues à 100 $ et à 4 $ respectivement. Aux industrielles, on a relevé la baisse de 2,73 % des actions du cimentier Holcim qui se sont repliées de 1,83 $ à 1,78 $. Sur la semaine écoulée, l’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu, comme la semaine qui l’a précédée, à gagner 0,23 % en clôturant à 1 188,34 points contre 1 185,57 points, mais dans des volumes plus étoffés, portant sur la négociation de 1 220 902 titres d’une valeur de 15 518 654 $ contre 449 804 titres négociés d’une valeur de 6 061 802 $ pendant la même période.
La Bourse de Beyrouth, qui va être soumise cette semaine à une importante escalade de l’opposition contre le gouvernement Siniora, dont la possibilité d’une grève générale, devrait se concentrer aussi sur la conférence Paris III d’aide au Liban qui se tiendra jeudi prochain. Dans ce contexte, les résultats de cette conférence, qui sont censés rendre le pouls de la...