Rechercher
Rechercher

Actualités

MUSIQUE Ghada Chbeir nominée aux BBC World Music Awards Donner sa voix à la chanteuse d’«al-Mouwachahate»

Avec elle, le «mouwachah» retrouve sa majesté d’antan. Ghada Chbeir, c’est évidemment d’elle dont il s’agit, ornemente à sa façon cet ancien héritage musical. Diplômée en musicologie et chant oriental, et professeur de chant liturgique et de théorie orientale au Conservatoire national de musique et à l’Université du Saint-Esprit Kaslik, l’artiste est nominée, dans la catégorie « meilleur artiste » pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, pour son CD al-Mouwachahate aux BBC World Music Awards 2007. Ses concurrents sont: Les Boukakes (Algérie), Natasha Atlas (Grande-Bretagne/ Égypte) et Yasmin Levi (Israël). Pour soutenir l’artiste, il faut voter (jusqu’au 21 janvier) sur le site de la BBC à l’adresse www.bbc.co.uk/radio3/worldmusic/a4wm2007/audience_award.shtml L’annonce du gagnant se fera le 27 mai lors d’une soirée de gala à Londres. À l’annonce de la bonne nouvelle, Chbeir s’est déclarée très heureuse parce qu’un tel événement «élargit la portée du chant et de notre culture musicale», en espérant aussi que cette nomination «donnera un élan de solidarité et un sens de l’unité aux Libanais, surtout en cette période de dissensions politiques». La spécialiste du chant arabo-andalou, du chant scandé religieux syriaque, maronite et antique est également l’autrice de deux ouvrages: al-Mouwachahate après le congrès du Caire 1932 et Les mouwachahate et adwar de Sayyed Darwiche. Lauréate, en 1997, du prix de la chanson arabe en Égypte, Chbeir a représenté le Liban dans de nombreux congrès et festivals dans le monde (notamment en Pologne, en Jordanie, en Grèce, en Italie et à Paris). Son nouvel album est le fruit des efforts conjugués de Forward Music, d’une bande de musiciens talentueux et d’une voix envoûtante qui emporte les auditeurs dans l’univers du tarab. Le «mouwachah», style de chant arabe inventé et développé par Moukaddam ibn Mouafa à la fin du Xe siècle en Adalousie durant la période arabe, est repris par Chbeir qui a choisi d’interpréter cependant des morceaux anonymes, à l’exception de Badru Tim, attribué à Kamal al-Khoula’i. Sur l’objectif de l’enregistrement, l’interprète s’explique: «Le but principal de cet album est non seulement de faire revivre cet héritage musical, mais également d’enregistrer certains “mouwachahate” en utilisant les techniques modernes, de les faire connaître, et enfin de mettre en évidence la beauté et l’importance de notre musique traditionnelle. C’est une façon libre de chanter, accompagnée du “takht oriental” (ensemble de cinq instruments orientaux traditionnels).» Désireuse de forger un trait d’union entre cet héritage vieux de plusieurs siècles et un public peu sensibilisé à cette construction musicale, et de fortifier les socles de cette passerelle acoustique, l’interprète se donne corps et âme à des textes orphelins aux auteurs inconnus. Voter pour elle, c’est donc non seulement soutenir une candidate libanaise, mais aussi, d’une certaine manière, participer à la renaissance de tout un héritage musical.
Avec elle, le «mouwachah» retrouve sa majesté d’antan. Ghada Chbeir, c’est évidemment d’elle dont il s’agit, ornemente à sa façon cet ancien héritage musical. Diplômée en musicologie et chant oriental, et professeur de chant liturgique et de théorie orientale au Conservatoire national de musique et à l’Université du Saint-Esprit Kaslik, l’artiste est nominée,...