Opération terreur tous azimuts Les sorties de la semaine

k An American Haunting, de Courtney Salomon L’action se déroule au début du XIXe siècle dans l’État de Tennessee. La famille Bell, une gentille famille qui semble ne pas avoir de problèmes, est soudain l’objet de la malédiction d’une sorcière. Dès ce jour, un fantôme maléfique habite la maison et fait subir à Betsy Bell, une jeune adolescente charmante, des tortures tant morales que physiques. Le mystère plane sur cette demeure. Pourquoi cette femme, qu’on dit sorcière, a jeté aux Bell un tel sort ? Et pourquoi est-ce Betsy qui en fait les frais ? Y a-t-il plutôt un autre secret qui doit être élucidé ? Servi par deux bons interprètes (Sissi Spaceck et Donald Sutherland), An American Haunting n’est pas un film d’horreur au sens actuel du terme. Ni écoulement de sang ni autres aspects physiques d’effroi ne colorent la pellicule. Seuls des effets spéciaux (à l’ancienne) au niveau du bruitage : chuchotements, claquements ou grincements de portes, surprises en tout genre plongent le spectateur, dès la première minute, dans une ambiance haletante et lourde. Celle-ci est exacerbée par le choix du cadre et de l’éclairage. En effet, l’atmosphère du XIXe siècle est reproduite authentiquement par la grisaille de la photo, la lumière de la bougie ainsi que les éléments naturels, comme pluies et tonnerres qui viennent magnifier le tableau. Si l’énigme accroche et séduit, on regrette cependant certaines séquences répétitives et inutiles, une introduction trop courte et faiblarde qui ne renseigne pas assez le spectateur sur les caractères des interprètes. Mais tel est probablement le but du metteur en scène. CinemaCity, Empire ABC/ Dunes/Galaxy, Espace n Harsh Times, de David Ayer Ce film a aussi pour titre Bad Times. D’ailleurs, peu importe le titre qu’il a, le spectateur sait d’ores et déjà qu’il va passer un « sale moment » avec Christian Bale et Freddy Rodriguez, les deux interprètes principaux. Pour sa première réalisation, le scénariste David Ayer, qui avait signé les scénarios de Training Day en 2001 et SWAT en 2003, a préféré garder son indépendance artistique à l’égard des grands studios et assurer lui-même la production de ce film policier. En compagnie de son meilleur copain Mike, Jim Davies, vétéran de la guerre d’Irak, en mal de réinsertion dans la société, va écumer les rues pour assurer leur sécurité. Terroriser les dealers et confisquer de la drogue et des armes, telle sera sa nouvelle mission. Il ne se doute pas qu’il sera ainsi confronté à un autre genre de guerre et pas des moindres. Harsh Times se distingue par son rythme rapide, qui entraîne très vite le spectateur dans le chaos urbain de LA. Quant à Christian Bale, l’acteur principal, il confirme, depuis son rôle dans Batman, une stature cinématographique hors du commun. Il donne la réplique à Eva Longoria, qui sort un peu de son registre de femme désespérée (Desperate Housewives, qui cartonne à la télévision). CinemaCity, Empire ABC/ Dunes/Sodeco/Galaxy, Espace n Breaking and Entering, d’Anthony Minghella C’est une histoire intimiste. Une histoire de couples comme les aime ce réalisateur d’origine italienne, établi à Londres. Will, incarné par Jude Law, traverse une période difficile avec Liv, sa compagne (Robin Wright Penn). De plus, son nouveau cabinet d’architecture qu’il a monté sur King’s Cross, un quartier de Londres, est en train d’être répétitivement visité et cambriolé. Excédé, Will finit par suivre un des jeunes voleurs jusque chez lui. Ce qui le mène à faire ample connaissance avec Amira, sa Bosniaque de mère, interprétée par Juliette Binoche. Pour Will, c’est la plongée dans un univers totalement différent du sien, qui va lui apprendre un tas de choses sur sa vie. Concorde, Abraj, Zouk, St Élie Sorties prévues pour le jeudi 18/01/2007 (sous réserves): – Charlotte’s Web, de Gary Winick, avec les voix de Julia Roberts et Steve Buscemi. – Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton, avec Greg Kinnear et Toni Colette. – OSS 117, de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin et Aure Atika.