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ÉNERGIE La Russie veut renforcer la coopération gazière avec l’Algérie

Le ministre russe de l’Industrie et de l’Énergie est attendu demain en Algérie pour renforcer la coopération algéro-russe dans le gaz, qui suscite l’inquiétude de leurs clients en Europe malgré les démentis d’Alger et de Moscou sur la création d’un « cartel du gaz » à l’instar de celui du pétrole. Le rapprochement entre l’Algérie et la Russie dans le domaine du gaz a suscité de vives inquiétudes parmi leurs clients européens, échaudés par la crise gazière entre la Russie et l’Ukraine. Soucieux de garantir leurs approvisionnements énergétiques, les pays de l’UE craignent la création d’un « cartel du gaz » qui, à l’instar de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pourrait peser sur les prix. Les compagnies algérienne Sonatrach et russe Gazprom sont, avec la Norvège, les principaux fournisseurs de gaz de l’UE, avec respectivement 160 et 60 milliards de m3 par an. La Russie, qui dispose des premières réserves mondiales de gaz, est le premier producteur de ce produit et le deuxième producteur de pétrole derrière l’Arabie saoudite. Sonatrach contrôle l’essentiel du gaz extrait en Algérie et sa vente. Un des principaux fournisseurs de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la France, elle ambitionne de devenir à terme le second fournisseur de l’UE derrière Gazprom. Elle vient de lancer une offensive sur le marché européen pour accéder au terminal gazier de Montoir (France), le plus grand d’Europe. M. Khristenko a de nouveau démenti fin décembre, dans une conférence de presse, les intentions prêtées en Europe à l’Algérie et à la Russie de créer un « cartel du gaz ». À la même période, Mohammad Meziane, président de Sonatrach, a déclaré à la presse qu’il n’y avait entre la compagnie algérienne et Gazprom « ni entente sur les prix ni création d’une OPEP du gaz » et que « tout ce qui a été écrit sur ce sujet est faux ». Sonatrach a signé en août avec Gazprom un mémorandum de coopération dans « l’exploration, l’extraction, le transport d’hydrocarbures, le développement d’infrastructures gazières, le traitement et la vente de gaz » en Russie, en Algérie et dans des pays tiers. Selon le géant gazier russe, le texte prévoit un « échange d’actifs » entre les deux groupes et la participation de Sonatrach au projet baltique d’usine de liquéfaction, représentant un investissement de plus d’un milliard de dollars, en association avec les groupes canadien PetroCanada et britannique BP. Loukoïl envisage de son côté de collaborer avec Sonatrach dans l’exploration et le développement de gisements gaziers et pétrolifères. Elle estime que l’Algérie « est l’un des pays prioritaires » de sa stratégie d’expansion internationale.

Le ministre russe de l’Industrie et de l’Énergie est attendu demain en Algérie pour renforcer la coopération algéro-russe dans le gaz, qui suscite l’inquiétude de leurs clients en Europe malgré les démentis d’Alger et de Moscou sur la création d’un « cartel du gaz » à l’instar de celui du pétrole.
Le rapprochement entre l’Algérie et la Russie dans le domaine du gaz a...