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Actualités - CHRONOLOGIE

CORRESPONDANCE - « Only in America » Star du rock des années 70, John Hall élu membre du Congrès WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

La semaine dernière, un nouvel élu au Congrès américain évoquait son programme d’action portant sur l’énergie renouvelée et l’augmentation du salaire minimum. Âgé de 58 ans et sanglé dans un costume on ne peut plus BCBG, il avait réussi en tant que candidat démocrate à prendre la place au Congrès d’une républicaine, Sue Kelly, qui y avait siégé durant six mandats. Son nom : John Hall et il représente le 19e district de l’État de New York. Son CV: célèbre guitariste d’un nom moins célèbre orchestre rock des années 70, Orleans, qui avait fait les beaux jours de cette décade. Ce n’est pas là un brusque virage que vient d’opérer John Hall. Tout au long de sa carrière artistique et même lorsqu’il se produisait torse nu, hirsute et cheveux longs, il insérait dans sa performance des intermèdes politiques, mettant notamment le public en garde contre la production de plutonium et contre le nucléaire. Il était le cerveau et l’intellect du groupe rock. Tout en composant des chansons douces, il n’oubliait pas les menaces des temps modernes. Il avait ainsi composé et interprété des chansons sur l’environnement (Power) et sur l’économie (Plastic Money). Tout cela n’était pas étrange dans les années 1960 et 1970 durant lesquelles un grand nombre d’artistes faisaient de l’activisme politique. Pour John Hall, ce n’était pas une passade puisqu’il a continué à avoir un œil sur son art et un autre sur les problèmes mondiaux, tout en continuant à cultiver un certain idéalisme. Avant lui, Reagan, Bono et Schwarzenegger Une attitude qui lui a permis d’embrasser à bras le corps la carrière politique, lorsqu’il a laissé au vestiaire ses habits de rock star. Suivant minutieusement la ligne de conduite de ses conseillers, il a oblitéré son passé musical et s’est fait l’avocat du programme politique qu’il compte faire appliquer. John Hall est un libéral qui prône ce slogan collé sur sa voiture: «Bring them home» («Ramenez-les chez eux», c’est-à-dire ceux qui combattent en Irak), des soins médicaux pour tous et la réduction de la dépendance sur le pétrole étranger. Pour le moment, il a été assigné au Comité du transport et de l’infrastructure au Congrès. Comme tous les «bleus» en politique, il est en train de suivre des sessions d’orientation destinées à le familiariser avec son nouveau cadre de vie et de travail à Washington DC. Comme la plupart des membres du Congrès, il vient d’une autre ville. La sienne est Dover Plains (État de New York), où il vivait avec son épouse Pamela. «Only in America», l’art et la politique peuvent ne pas être deux parallèles condamnées à ne jamais se rencontrer. Ces deux domaines se sont déjà retrouvés et à de hauts niveaux. Ainsi Ronald Reagan a accédé à la présidence, arrivant en droite ligne de Hollywood où il avait effectué une solide carrière d’acteur. Tout récemment, Arnold a pris en main la destinée de la Californie. Sans oublier le chanteur et mari de Cher, Sonny Bono, élu au Congrès en 1994. Ces trois «outsiders» étaient républicains alors que John Hall est démocrate. Le sport n’a pas l’air d’être en reste. Au cours de la période d’orientation, on a vu John Hall pactiser avec un autre nouveau venu au Congrès, Heath Schuler, qui, lui, est un ancien footballeur.
La semaine dernière, un nouvel élu au Congrès américain évoquait son programme d’action portant sur l’énergie renouvelée et l’augmentation du salaire minimum. Âgé de 58 ans et sanglé dans un costume on ne peut plus BCBG, il avait réussi en tant que candidat démocrate à prendre la place au Congrès d’une républicaine, Sue Kelly, qui y avait siégé durant six...