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PANDÉMIE - Morts en Indonésie, nouveau cas humain en Chine, foyers au Vietnam et au Japon… Le retour de la grippe aviaire en Asie fait craindre une résurgence mondiale

Quatre morts en quatre jours en Indonésie, nouveau cas humain en Chine, foyers découverts au Vietnam et au Japon : la grippe aviaire refait parler d’elle en ce début d’hiver, réveillant le spectre d’une résurgence aux dimensions planétaires. «Les inquiétudes persistent», avertit Hans Troedsson, responsable au Vietnam de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui indique que l’organisation onusienne perçoit «les foyers de contamination avicoles au Vietnam et les cas humains en Chine et en Indonésie comme une indication» sur la présence du virus. «Et cela a encore la potentialité de se modifier selon le pire scénario où une souche du virus pourrait provoquer une pandémie en étant facilement transmissible entre humains», ajoute l’expert. L’Indonésie, rappelons-le, a annoncé samedi deux nouvelles morts, portant à 61 le bilan humain dans l’archipel, le plus élevé au monde. La Corée du Sud et la Chine ont confirmé des nouveaux cas humains, qui sont aujourd’hui sains et saufs. Le Vietnam, un des pays les plus touchés lors de la dernière vague de grippe aviaire, a annoncé la contamination d’une sixième province. Le Japon a pour sa part confirmé la découverte d’un nouveau foyer, sans qu’on sache encore s’il s’agit du virus H5N1 hautement pathogène ou d’une souche moins virulente. La réapparition de l’épizootie, qui n’avait plus fait parler d’elle depuis plusieurs mois, voire plus d’un an dans certains pays, n’est pas pour surprendre, le virus étant «plus actif quand il fait plus froid», rappelle M. Troedsson. Mais il ressuscite les craintes d’une répétition de la résurgence mondiale de l’épizootie qui avait vu l’an dernier le virus H5N1 se répandre jusqu’au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique. «Nous escomptons une répétition de ce qui s’est passé l’an dernier, quand le virus est soudainement devenu très actif », met en garde Peter Cordingley, porte-parole du bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental, basé à Manille. «Espérons que les gouvernements qui n’étaient pas prêts la dernière fois seront cette fois-ci plus préparés», poursuit-il. Les experts avertissent que les risques vont aller en s’accroissant, en particulier lors des vacances du Nouvel An lunaire, qui tombe cette année le 19 février. Cette fête majeure en Asie est traditionnellement synonyme d’importants mouvements de population et de volailles qui pourraient accélérer une propagation du virus. «Le niveau de la menace reste inchangé», estime cependant la porte-parole de l’OMS à Pékin, Joanna Brent, soulignant que le nouveau cas humain annoncé en Chine était «isolé» et «certainement pas une raison de s’inquiéter». À Hong Kong, le secrétaire à la Santé, York Chow, est moins rassuré: «Le monde entier fait face à un risque réel», remarque-t-il, après la confirmation de la réapparition de la grippe aviaire dans le territoire, chez un oiseau retrouvé mort. Depuis son apparition fin 2003 en Asie, la grippe aviaire a fait 161 morts, mais la transmission de la maladie reste encore largement limitée à des contacts entre volailles et humains. La contamination interhumaine, très redoutée car pouvant être synonyme de pandémie, reste marginale. Mais «nous savons que ça arrivera un jour ou l’autre», avertit M. Troedsson.
Quatre morts en quatre jours en Indonésie, nouveau cas humain en Chine, foyers découverts au Vietnam et au Japon : la grippe aviaire refait parler d’elle en ce début d’hiver, réveillant le spectre d’une résurgence aux dimensions planétaires.
«Les inquiétudes persistent», avertit Hans Troedsson, responsable au Vietnam de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui...