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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

L’acquisition de biens au Liban Il est question depuis quelques jours dans la presse de l’achat de terrains par des chiites dans les régions de Aley, de Souk el-Gharb et de Jezzine. En tant que citoyen libanais non affilié à un parti, je m’étonne du bruit fait autour de cette affaire. En supposant que la nouvelle soit vraie, je m’insurge contre le fait de critiquer un Libanais qui achète des biens en n’importe quelle région de son pays, de le confiner dans sa ville ou son village et de ne lui permettre d’être propriétaire que dans les régions où sa communauté est majoritaire. Qu’en est-il du slogan du Liban uni et indivisible? Pourquoi personne ne s’est-il insurgé contre l’achat par des sunnites – et c’est leur droit – de la moitié de la région s’étendant de Saïda à Jezzine et qui est exclusivement chrétienne ? Pourquoi le PSP a-t-il occupé les terres du Chouf et de Aley appartenant aux chrétiens, profitant de tout leur usufruit entre 1984 et 1992 et même jusqu’à nos jours ? Cette occupation des terres n’est-elle pas la raison vraisemblable de la vente par des chrétiens de la montagne de leurs biens du fait de leur appauvrissement durant toutes ces années ? Pour moi, la logique veut que tout Libanais, quelle que soit sa confession, a le droit d’acheter des biens partout dans son pays. Assez d’hypocrisie, messieurs les politiciens. Si vous désirez un État fédéral, dites-le franchement et vous trouverez des adeptes. Soyez francs : modifiez la Constitution et faites du Liban un État fédéral ou confédéral en ajoutant un article à la Constitution nouvelle, interdisant la vente des biens à un citoyen d’un autre canton. Si vous êtes incapables de changer la Constitution, décrétez qu’un bien-fonds ne peut être vendu qu’au seul citoyen de la même communauté à laquelle appartient ce bien-fonds. Dr Édouard ABBOUD Questions à l’opposition On entend dire depuis quelque temps que le Liban de l’après-guerre civile est mal parti et que la faute incomberait à l’équipe dirigeante actuelle. Les principaux détracteurs du gouvernement omettent de signaler qu’aujourd’hui, notre pays a accédé au rang de terrain de manœuvre privilégié des luttes d’influence, voire même de champ de bataille et qu’ils ne sont pas étrangers à cette équation qui nous est imposée. En effet, ils sont descendus manifester – et « campent » toujours sur leurs positions – contre l’intolérable tutelle américaine alors qu’ils se sont jadis accommodés de la chape de plomb syrienne et du terrifiant service de renseignement de Damas. En authentiques patriotes, ils ont fait le serment que plus rien ni surtout plus personne ne les obligerait désormais à supporter l’insupportable, à savoir vivre dans un pays enfin maître de ses destinées et dépendre d’un gouvernement reconnu et appuyé par l’ensemble des nations civilisées. En campant sur cette même place, où dans le passé ils ont scandé à pleins poumons des slogans à la gloire de la Syrie et de son leader, ils ont aussi décidé qu’ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir et qu’ils ne seraient pas avares en sacrifices, pour sauver leur pays menacé d’indépendance et de liberté. Mais cette démocratie, dont le moteur est la force du nombre – qu’ils se vantent d’ailleurs de posséder –, y croient-ils vraiment ? Respire-t-on à Damas et Téhéran plus librement qu’à Beyrouth ? Rien n’est moins sûr. De même, ils sont descendus manifester contre la cherté de vie et pour défendre la cause des démunis et des laissés-pour-compte. Mais alors, et si tels sont leurs buts, en quoi le fait de ruiner l’économie libanaise – et ils n’en sont pas à leur coup d’essai –, rien qu’en transformant le centre de Beyrouth en camps retranchés et en réduisant à néant la confiance patiemment bâtie en notre pays, peut-il améliorer un tant soit peu les conditions de vie des masses laborieuses ? Eddy TOHMÉ NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
L’acquisition de biens au Liban

Il est question depuis quelques jours dans la presse de l’achat de terrains par des chiites dans les régions de Aley, de Souk el-Gharb et de Jezzine. En tant que citoyen libanais non affilié à un parti, je m’étonne du bruit fait autour de cette affaire. En supposant que la nouvelle soit vraie, je m’insurge contre le fait de critiquer un...