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Deux ans et plus de 500 000 dollars pour concevoir l’objet présenté à Las Vegas Comment un retraité cherche fortune avec une liste de courses high-tech

Loin des petits génies californiens, Rick et Angela Brindisi, un couple d’Américains de l’Ohio, espèrent faire fortune en présentant au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas une liste de courses high-tech dont, selon eux, ne pourront plus se passer les ménagères distraites. « On pourrait en vendre des millions ! » lance Rick, 53 ans, retraité de l’assurance automobile, qui avec sa femme Angela présente fièrement le prototype : un simple boîtier doté d’un micro avec reconnaissance vocale et d’une imprimante, à fixer par aimant au réfrigérateur et auquel on dicte les courses à faire, dès qu’on y pense pendant la semaine. « Je perds souvent mes listes de courses. Alors, je lui dis “pomme”, “shampoing” ou autre, et la machine – baptisée SmartShopper – reconnaît les mots, les enregistre, et juste avant d’aller au magasin vous imprimez la liste. Et comme les produits sont classés par catégories, vous évitez les zigzags », a expliqué Angela à l’AFP. Délocalisation en Chine Les Brindisi ont mis deux ans et dépensé plus de 500 000 dollars pour concevoir l’objet, né de l’idée d’un ami électricien. « Ils se sont demandés de quoi avait besoin la femme américaine, et ils l’ont fait », raconte Angela. Ils ont ensuite fait appel à une poignée d’autres camarades, dont un designer et l’un dont la femme est chinoise : c’est elle qui est allée en Chine trouver un fabricant. Après de multiples prototypes ratés, ils ont enfin abouti. Rick n’a jamais mis les pieds en Chine. « On a dû le faire fabriquer en Chine, car le faire faire aux États-Unis nous aurait coûté bien plus cher, nous n’aurions jamais pu le vendre », soupire sa femme. Le produit sera vendu à partir de février sur Internet à 150 dollars, et pour un prix de production en Chine que Rick se garde bien de livrer. C’est néanmoins en France qu’ils ont trouvé le fabricant de la mini-imprimante thermique, la société Axiohm, qui envoie directement ses produits à l’assembleur chinois. Le CES est l’occasion en or pour promouvoir l’appareil, même si le stand coûte cher et que le SmartShopper n’a rien du gadget branché. « Mais nous ne sommes pas intimidés, car il n’existe rien de pareil », déclare Angela, pour qui le SmartShopper est le cadeau idéal à faire à sa mère. Leur appareil s’inscrit parfaitement dans l’une des tendances fortes du Salon de l’électronique de Las Vegas : les commandes vocales, comme la voiture présentée par Microsoft dimanche, et plus généralement toutes les interfaces sans fil ni clavier. Une possibilité grandement facilitée par le nouveau logiciel de Microsoft, Windows Vista, qui permet aussi de parler à son ordinateur pour les commandes de bases. Pour financer l’aventure, Rick a bien songé à recourir à un investisseur, mais « j’aurais dû donner 30 % au moins de mon entreprise, j’ai préféré renoncer », dit-il. Sa femme Angela n’y voit pas de risque particulier et juge pouvoir se le permettre : « Nous sommes bénis », sourit-elle.
Loin des petits génies californiens, Rick et Angela Brindisi, un couple d’Américains de l’Ohio, espèrent faire fortune en présentant au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas une liste de courses high-tech dont, selon eux, ne pourront plus se passer les ménagères distraites.
« On pourrait en vendre des millions ! » lance Rick, 53 ans, retraité de l’assurance automobile, qui...