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L’Asie attend toujours son système d’alerte

Des systèmes d’alerte antitsunami ont été mis en place de manière éparse depuis deux ans afin d’éviter une répétition de la catastrophe de 2004, mais aucun mécanisme régional coordonné n’a encore vu le jour en raison de chamailleries entre États, déplorent des experts. La Thaïlande a installé des tours d’observation capables de sonner l’alarme sur une partie de ses côtes et, début décembre, grâce à Washington, elle a lancé une bouée ultrasophistiquée de surveillance en direction du Sri Lanka. L’Indonésie, elle, a l’intention de déployer une quinzaine de bouées d’alerte, avec l’aide de l’Allemagne, ainsi que plus de 100 sismographes, d’ici à 2009. L’Inde espère disposer d’un système d’alerte côtier digne de ce nom d’ici à septembre 2007 mais, dans l’ensemble, la coordination régionale laisse grandement à désirer. Les discussions organisées dans le cadre de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) des Nations unies s’éternisent. « Il n’y a pas de résultat tangible, rien ne se produit », dit Smith Thammararoj, chef du Centre national d’alerte pour les catastrophes en Thaïlande. Les pays affectés par le tsunami du 26 décembre 2004 envisageaient d’établir un centre d’alerte régional similaire à celui installé dans le Pacifique, à Hawaii. Mais deux ans ont passé et la région n’a toujours pas été en mesure de décider qui de l’Inde, de la Thaïlande, de l’Indonésie, de la Malaisie ou de l’Australie abriterait ce centre. « Ils continuent à se battre pour déterminer quel pays serait le meilleur », ajoute M. Smith, alors qu’il était prévu que le système régional soit mis en place à la mi-2006. Selon un expert préférant garder l’anonymat, les pays de l’océan Indien « sont bien mieux préparés, envoyant des messages aux régions côtières en cas d’information importante, mais il reste encore beaucoup à faire ». Il précise que la COI accordera le siège du centre régional d’alerte au pays dont le système national remplira les critères voulus, mais que ce processus prendra des années.
Des systèmes d’alerte antitsunami ont été mis en place de manière éparse depuis deux ans afin d’éviter une répétition de la catastrophe de 2004, mais aucun mécanisme régional coordonné n’a encore vu le jour en raison de chamailleries entre États, déplorent des experts.
La Thaïlande a installé des tours d’observation capables de sonner l’alarme sur une partie...